Après avoir quitté une séance du conseil métropolitain niçois, des maires dénoncent des "propos outranciers" d'Estrosi

Christian Estrosi a accusé les 18 maires de suivre l'extrême droite. - Capture d'écran YouTube du conseil métropolitain en direct
"Ces propos malheureux n’ont aucunement leur place au sein de l’hémicycle d’un EPCI." Les 18 maires qui ont quitté le conseil métropolitain de Nice Côte d'Azur, ce jeudi 7 novembre, ont envoyé une lettre au Préfet du département. Dans cette missive, que BFM Nice Côte d'Azur a pu consulter, ils accusent Christian Estrosi de "propos outranciers" et alertent sur un "fonctionnement antidémocratique de cet EPCI".
Christian Estrosi les aurait accusés de suivre "le chemin de l'extrême droite". Parmi eux, le maire du Cap d'Ail, celle de La Bollène-Vésubie, de Lantosque, Carros, Tourette-Levens, Villefranche-sur-Mer...
Les maires pour un retour du dialogue
Selon les 18 maires, la "gouvernance métropolitaine" leur reprocherait leur refus de signer, au mois de juillet, une charte "qui intégrait de la politique politicienne dans une instance de coopération intercommunale". En référence à la charte de confiance exigée par le président de la Métropole, sur fond de rivalité avec Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes.
"Monsieur le Préfet, par ce courrier, nous vous exprimons notre inquiétude sur une situation ubuesque, qui risque à court terme de devenir fort préjudiciable pour le bon fonctionnement de cette institution. Nous refusons que la Métropole Nice Côte d’Azur devienne le théâtre d’un combat de maires contre d’autres maires", ont-ils écrit, rappelant qu'ils souhaitent la reprise d'un "dialogue fondé sur le respect mutuel".