Sécurité routière: pourquoi une surmortalité est enregistrée sur les routes des Alpes du Sud

Sécurité routière (photo d'illustration) - AFP
Le dernier en date a eu lieu ce jeudi. Un sexagénaire est mort dans un accident de la route sur la D900 à proximité de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). La victime est Laurent Dubus, premier adjoint à la mairie du Brusquet
D'après une étude de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière publiée en septembre, les Alpes-de-Haute-Provence est le deuxième département du territoire qui enregistre le plus de morts par accident de la circulation par rapport à sa population, avec en moyenne 102 morts par million d'habitants entre 2018 et 2022. Il se place juste derrière la Nièvre qui enregistre 103 morts par million d'habitants.
Des touristes et des conducteurs âgés
Cette surmortalité s'explique par deux paramètres, selon Michèle Soler, cheffe du pôle sécurité routière du département. L'été, les routes du département voient un afflux de motards, particulièrement dans les secteurs du Verdon et de l'Ubaye.
Des motards accompagnés de nombreux touristes en voitures ou camping-cars peu habitués aux routes de montagne, ce qui augmente le risque de collision. Pour Michèle Soler, les deux roues doivent adapter leur conduite, notamment pendant les périodes de forte fréquentation.
Autre explication avancée, la population du département est âgée, et les seniors sont nombreux parmi les victimes des accidents.
98 morts pour un million d'habitant dans les Hautes-Alpes
Les Hautes-Alpes enregistrent un bilan proche de son voisin. L'observatoire national compatibilise 98 morts pour un million d'habitants.
La préfecture et la gendarmerie s'attachent à mener des actions de sensibilisation des motards, pour améliorer ces chiffres.
Ces derniers doivent cependant être lus avec précaution. Sur des départements aussi peu peuplés, un seul mort a une incidence statistique beaucoup plus importante que dans un département très peuplé.