Oraison: que vont devenir les artisans après l'incendie de leurs locaux?

Depuis l'incendie de leur atelier à Oraison, les cinq entreprises travaillant dans ces locaux doivent trouver des solutions pour poursuivre leurs activités. Plusieurs réunions ont eu lieu avec le maire, des experts, les locataires et les propriétaires.

L'incendie s'est produit ce lundi 9 décembre aux alentours de 17h30 près du lac des Buissonnades à Oraison. Le bâtiment de 600 mètres carrés a été ravagé.

Depuis, les cinq entreprises travaillant dans les locaux doivent trouver des solutions pour pouvoir poursuivre leurs activités. Ce mercredi 11 décembre, plusieurs réunions ont eu lieu avec le maire, des experts, les locataires et les propriétaires.

Plusieurs blessés

"Je voyais la fumée sortir du local, on ne voyait pas de flamme. Je suis rentré, car je savais qu'il y avait une bouteille de gaz à l'intérieur, mais je ne pouvais plus respirer. Puis, le feu a pris et les pompiers sont arrivés", raconte à BFM DICI, le propriétaire, Pierre Sube.

Un bâtiment qui appartenait à son père et qui date de 1965. Alors que Pierre Sube raconte la scène aux experts qui notent tous les détails, il évoque un problème technique des pompiers qui ont dû prendre de l'eau dans la piscine de sa sœur et dans le lac.

Ce mardi 10 décembre, le propriétaire a passé la journée à l'hôpital avec l'un des artisans qui s'est fait une entorse en essayant d'éteindre l'incendie. Un autre, était à l'hôpital de Sisteron à cause de l'inhalation de fumée.

"Il y a mon gendre et des amis, dont nous sommes très proches et dont on se soucie", précise BFM DICI, Pierre Sube.

"C'est le début d'un marathon"

Durant cette matinée, les experts ont déployé un drone au-dessus du bâtiment et on fait un tour des lieux. "On commence le marathon. Car je vous avoue que c'est la première fois que ça m'arrive, je ne suis pas habitué", confie à BFM DICI, le propriétaire.

Dans ce bâtiment, cinq entreprises travaillaient dans les locaux. Deux de charpente, une de décapage, un maçon qui stockait son matériel et un forain qui vend des poulets.

Tous soulignent la rapidité du maire, qui les a convoqués à deux reprises pour leur trouver rapidement un autre local. "On l'espère assez proche", a précisé à BFM DICI, l'un des artisans, qui a déjà reçu de nombreux messages de solidarité.

"Ils ont tout perdu"

"Ils ont tout perdu", confie à BFM DICI, le propriétaire, très touché par ce sinistre qui concerne un bâtiment dans sa famille depuis de nombreuses années.

Après cet incendie, les travailleurs auraient besoin de palettes en bois, des panneaux pour protéger les murs, de matériaux, du bois, et de la taule pour pouvoir reprendre leur activité.

"On n'a pas besoin de grand-chose pour fabriquer des choses très utiles", conclut l'un des charpentiers, auprès de BFM DICI.

Fanny Pechiney