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Manosque: 27 postes supprimés à l'hôpital dès janvier, le personnel s'inquiète de la qualité des soins

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Dès le 8 janvier 2024, 27 postes vont être supprimés dans plusieurs services. L'annonce a été faite il y a seulement un mois auprès du personnel soignant, qui s'inquiète quant à la qualité des soins apportés aux patients.

Un plan social déguisé, c'est ce que dénoncent les syndicats de l'hôpital de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dès le début de l'année prochaine, 27 postes vont être supprimés.

Les CDD ne seront pas renouvelés, les départs à la retraite ne seront pas remplacés et les postes vacants ont été gommés.

Quatre agents pour 32 patients la nuit en ce moment

Une situation qui va obliger les services à se réorganiser, sauf la maternité, les soins palliatifs et continus. 

"En ce moment dans les services de médecine la nuit, pour 32 patients il y a 4 agents : deux infirmières et deux aides-soignantes", indique Catherine Riguet, la secrétaire CFDT au sein du CHI.

Mais à partir du 8 janvier prochain, "il n'y aura plus que trois agents" regrette-t-elle. Une situation qui entraînerait, selon elle, la baisse de la qualité des soins et la dégradation de leur condition de travail. 

Des mesures économiques pour faire face aux difficultés

Du côté de la direction, il n'en est rien. Selon elle, il s'agit de mesures économiques pour faire face au déficit de l'hôpital. Un déficit qui s'élève en 2023 à près de 9 millions d'euros.

"On avait mis des sureffectifs au moment du Covid-19. Aujourd'hui, il n'est plus traité de la même façon. On n'a plus la même organisation, donc on est obligé de se réadapter" confie au micro de BFM DICI Franck Pouilly, le directeur du groupement hospitalier de territoire des Alpes-de-Haute-Provence.

"On a cet impact sur les urgences qui entraînent une baisse sur la question chirurgicale notamment", ajoute Franck Pouilly. Un impact qui se vérifie puisque le service des urgences va être contraint de fermer toutes les nuits du 11 au 17 décembre à cause du manque de personnel.

Ces annonces ont été refusées ce mercredi à l'unanimité par l'intersyndical. Un comité social d'établissement (CSE) doit à nouveau se tenir mardi prochain. Selon les syndicats, les emplois supprimés auraient tous été réaffectés sur d'autres établissements.

Barbara Tornambé