Il n'y aura bientôt plus de barrières de péage sur l'autoroute Paris-Normandie

Autoroute de Normandie, portique de détection des véhicules - Sanef
C'est une première en France. L’autoroute Paris-Normandie (A13 et A14) va être transformé en "axe autoroutier en flux libre".
Explications. Le projet consiste à retirer les barrières de péage existantes, sources de ralentissements, et les remplacer par des portiques qui détecteront le passage des véhicules. Concrètement, les usagers circuleront alors à la vitesse autorisée sans ralentir ni s’arrêter pour s’acquitter du péage. Entre Paris et Caen (210 kilomètres), on compte 5 barrières de péage pleine voie, soit autant d'arrêt et de redémarrage.
Un paiement en une fois
Le paiement se fera en une seule fois et non plus à chaque gare de péage. Des antennes sur le portique détecteront le badge télépéage des clients abonnés (rien ne change pour eux donc) et des caméras photographieront les plaques d’immatriculation des véhicules dépourvus de badges.
Il sera aussi possible d’enregistrer sa plaque d’immatriculation via le site Internet et l’application mobile et de pouvoir payer de façon automatique.

Et pour les clients qui souhaitent régler après chaque trajet, il y aura également la possibilité de régler en ligne sur internet ou par téléphone dans les jours suivant le passage, en indiquant son numéro de plaque d’immatriculation.
Selon Sanef, l'exploitant de l'autoroute, "le flux libre améliorera considérablement les conditions de circulation sur autoroute et permettra un trajet plus fluide et plus simple pour tous les usagers. Cette transformation sera source de gains de temps (notamment lors des week-ends et des jours de grands départs), d’économies de carburant et de réduction des émissions de CO2 dans l’atmosphère".
120 millions d'euros d'investissement
En chiffres, Sanef avance que cette nouvelle approche (qui existe déjà dans d'autres pays d'Europe) permettra d'économiser 1,7 million d’heures de conduite chaque année, 9,5 millions de litres de carburant (soit la consommation annuelle de 11.000 voitures), 3,8 millions de kWh chaque année soit la consommation annuelle d’une ville de 1500 habitants.
Surtout, cette autoroute sans barrières de pégages pourrait réduire de 30.000 tonnes les émissions annuelles de CO2, soit 30.000 vols allers/retours Paris-New York.
Enfin, en retirant ces infrastructures, ce sont 28 hectares d’emprise au sol qui seront libérés par l’autoroute, soit l’équivalent de 40 terrains de foot.
Les travaux de ce projet, d’un montant de 120 millions d'euros débuteront en 2022, la première mise en service étant prévue en 2024 et l’achèvement des travaux en 2027.
"Le déploiement du flux libre ne repose pas tant sur une innovation technologique que sur un changement de paradigme. Transformer notre infrastructure historique en une autoroute digitalisée sur un axe entier à fort trafic, va garantir une expérience plus qualitative à nos clients et contribuer à réduire notre empreinte carbone", commente Edouards Fisher, directeur innovation et transformation de Sanef.