Droits de douane: Donald Trump a reçu le président du constructeur automobile Stellantis

Donald Trump a reçu lundi soir le président de Stellantis John Elkann, qui demande des droits de douane allégés pour les automobiles importées depuis le Mexique et le Canada, a confirmé l'entreprise mardi. John Elkann, qui dirige via Stellantis les marques Jeep, Dodge ou Ram, a rencontré le président américain à Washington "afin de poursuivre le dialogue avec le président et son administration en ce moment important pour l'avenir de l'industrie automobile américaine", a indiqué une porte-parole de Stellantis, confirmant des informations de la chaîne NBC.
Des taxes d'une valeur de 25% doivent entrer en vigueur le 3 avril sur toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis. Est-ce que John Elkann a demandé une nouvelle pause dans l'application de ces taxes, après celle du mois de mars ? "Non", a assuré Donald Trump lundi soir à l'issue de la rencontre. Selon le président américain, ils ont discuté de "certains des problèmes qu'ils ont avec l'environnemental (sic) et qu'on va régler". Selon Stellantis, la discussion a porté sur "l'importance de la compétitivité du secteur automobile nord-américain" et "l'inquiétude concernant l'accessibilité de nos produits fabriqués en Amérique et les implications sur la demande".
Une hausse de 10% des prix de certains modèles aux Etats-Unis
Les constructeurs craignent que les droits de douane, qui doivent les pousser à produire plus aux Etats-Unis, ne les oblige à hausser fortement le prix des véhicules, chassant les acheteurs des concessions. Stellantis a rappelé mardi que les trois principaux constructeurs américains Stellantis, Ford et General Motors (GM) avaient exprimé fin mars leur position commune : s'ils sont favorables à des droits de douane sur les importations de véhicules, qui rendront plus chers les modèles de leurs concurrents, ils demandent que le Canada et le Mexique, où ils produisent beaucoup, soit protégés.
L'Italo-Américain John Elkann, héritier de la famille Agnelli, fondatrice de Fiat, avait déjà rencontré Donald Trump lors de son investiture en janvier. Avec l'annonce de difficultés sur le marché américain en 2024, suivie des droits de douane de Donald Trump, l'action Stellantis est à son niveau le plus bas depuis sa création en 2021 avec la fusion de Fiat-Chrysler et de Peugeot-Citroën, à 10,33 euros mardi à la clôture Bourse de Paris (-60% sur un an). La marque italienne Ferrari, dont John Elkann est également le président, a déjà annoncé qu'elle augmentait les prix de vente de certains de ses modèles aux Etats-Unis, de 10% maximum.