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Calendrier, contrôle: le grand flou autour de la future "zone apaisée" à Paris

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La ville de Paris travaille à mettre en place d'ici 2024 une "zone apaisée" dans le centre de la capitale. L'objectif vise à interdire le trafic automobile de transit mais se pose la question des contrôles. Sur BFM Business, David Belliard évoque la présentation de "justificatifs" comme des "tickets de caisse" à la sortie de cette zone.

2024 sera "une étape importante". La ville de Paris vise cette date, qui coïncide avec l'organisation des Jeux olympiques, pour mener à bien d'importants projets concernant la mobilité.

Parmi ces dossiers, celui de la "zone apaisée", un projet initialement prévu pour cette année mais repoussé. Cette zone apaisée vise à interdire le trafic automobile de transit dans les quatre arrondissements du centre de Paris. Invité de BFM Business, David Belliard, maire-adjoint en charge des mobilités, assure qu'il ne s'agit pas "d'éradiquer la voiture" mais de "rééquilibrer l'espace public". Objectif affiché, "réduire par deux le trafic automobile dans cette zone".

"Ce que nous cherchons, c'est que la voiture soit utilisée de façon plus vertueuse (...). La voiture c'est plutôt pour les personnes en situation de handicap, pour les commerçants, les artisans, pour toutes celles et ceux qui ne peuvent pas faire autrement", résume l'adjoint d'Anne Hidalgo.

Pas question donc d'interdire toute la circulation automobile. Les habitants pourront continuer d'y circuler en voiture, tout comme les livraisons ou toute personne se rendant dans ces quatre arrondissements centraux avec un but précis: travail, loisirs etc.

Montrer son ticket de caisse à la sortie?

Des zones de flou demeurent cependant sur la mise en place conrète de la future zone apaisée, notamment: comment contrôler le respect de cette zone? Il n'est pour l'heure pas question de contrôles automatisés avec des portails à lecture de plaques, à la manière d'un péage urbain comme à Londres.

"Sur la zone apaisée, nous allons plutôt mettre en place des contrôles à la sortie, il n'y aura pas de contrôle 'a priori'", indique David Belliard. Il faudra "montrer patte blanche", résume l'écologiste. Mais ces contrôles, dont David Belliard esquisse les contours, s'annoncent bien fastidieux. L'adjoint d'Anne Hidalgo évoque la présentation de "justificatifs" à des policiers municipaux.

"Par exemple si on est allé faire ses courses, un ticket de caisse. Si on est allé chez le médecin, montrer qu'on est allé à cette consultation", poursuit David Belliard.

Reste également en suspend la question du budget pour assurer la mise en place de cette zone et d'éventuels contrôles. L'exécutif municipal promet une période de pédagogie à la création de cette zone et travaille à un "nouveau plan de circulation" ainsi qu'à une signalétique pour inciter à emprunter d'autres itinéraires. Après la présentation du projet par la mairie de Paris, le préfet de police a d'ores et déjà émis de "fortes réserves" mais s'est dit disponible "pour poursuivre les échanges".

Sur les réseaux sociaux, la proposition de contrôle a priori a sucité une levée de bouclie depuis ce lundi. A laquelle David Belliard a répondu dans un long thread sur Twitter ce mardi soir. L'élu confirme bien l'idée de conserver une preuve de sa venue dans la future "zone apaisée".

Il évoque ensuite surtout la modification à venir du plan de circulation au coeur de Paris pour faire respecter cette nouvelle zone à tafric limité au coeur de Paris.

https://twitter.com/caroleblanchard Carole Blanchard Cheffe de service BFM Régions