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Strasbourg: la Ville met à disposition un gymnase pour héberger les migrants de la place de l'Étoile

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Après une journée de mobilisation, la municipalité de Strasbourg annonce, ce mardi, mettre un gymnase à la disposition des migrants installés place de l'Étoile sous des tentes.

La mobilisation porte ses fruits. Une solution d’hébergement provisoire a été proposée à la centaine de migrants installés sous des tentes, place de l’Étoile à Strasbourg. La municipalité a annoncé la mise à disposition d’un gymnase pour ces personnes venues de Tchétchénie, Bulgarie, Macédoine ou encore Géorgie, ce mardi.

Moins d’une journée après que les migrants et des associations se sont mobilisés contre l’expulsion des familles et qu'une petite délégation a été reçue en marge de cet événement.

Plusieurs facteurs ont conduit à cette décision, alors que des démarches étaient entreprises depuis plusieurs mois par la mairie. Les fortes chaleurs de cette semaine combinée à la mobilisation des associations et à la mise en place d'un dispositif pour le 14-Juillet ont accéléré la nécessité d'une évacuation.

La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg avaient saisi le tribunal administratif, affirment par ailleurs nos confrères des Dernières nouvelles d’Alsace. Les migrants avaient d’ailleurs reçu la visite d’un huissier, lundi, qui leur avait délivré une requête en référé demandant leur expulsion. Une requête qui a conduit les migrants devant le tribunal administratif de la ville, ce mardi, poursuivent les DNA.

La Ville assure le transport des personnes et de leurs affaires

Finalement, la Ville n’a pas attendu la décision du tribunal et un accord a été trouvé. Dès ce mardi soir, les migrants, pour la plupart en attente d’une décision sur leur demande d’asile, seront installés au gymnase Branly, annonce le quotidien, précisant que la Ville assurera le transport des personnes et de leurs affaires.

La soixantaine de migrants avait profité de cette mobilisation pour demander des conditions de vie plus correctes. En effet, le petit bout de terrain vert sur lequel les tentes ont été dressées n’offrait pas des conditions de vie décentes, d’après les témoignages.

“On doit marcher 200 mètres pour aller aux toilettes, expliquait une mère de famille. Pour la nourriture, c’est compliqué car nous sommes avec nos enfants.” Une autre maman avait également partagé son quotidien: “On ne peut pas se doucher, on ne peut pas bien faire à manger, on ne peut pas bien dormir, c’est difficile”, avait-elle confié au micro de BFM Alsace.

Charlotte Lesage