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Strasbourg: des milliers de vélos-épaves encombrent les arceaux de stationnement

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Sur la majorité des arceaux dans la ville, des vélos sont abandonnés par leurs propriétaires. Mais les faire retirer n'est pas si simple.

Pédales manquantes, pneu qui sort de son encadrement, roue à plat... Restés accrochés aux arceaux, de nombreux "vélos-épaves", encombrent les places de stationnement à Strasbourg. Dans la ville, il y en aurait entre 7000 et 8000.

Pour tenter de limiter ce phénomène, une association strasbourgeoise, Cadr67, s'est mis en tête de recenser ces deux-roues gênants, passant de stationnement en stationnement pour dénombrer les vélos-épaves et ceux réellement utilisés.

"Sur les 30 vélos que nous avons regardés, il y a cinq vélos épaves, vingt vélos-ventouses qui ne circulent plus et cinq vélos utilisés au quotidien", montre en exemple Fabien Masson, directeur de l'association, à BFM Alsace.

"Malheureusement, on s'aperçoit qu'il y en a des nouveaux. Les vélos-ventouses deviennent des vélos épaves car les gens prennent des pièces au fur et à mesure", assure-t-il.

Leur donner une seconde vie

Si beaucoup de places de stationnement sont utilisées par ces vélos qui ne circulent plus, les faire enlever reste encore compliqué. Pour être considéré comme des épaves, il doit manquer au moins deux éléments, en dehors de la selle. Une fois identifiés, les signalements sont envoyés à la mairie. La police municipale doit ensuite acter le retrait, ou non, du vélo gênant.

Pour la ville, l'enjeu est ensuite de leur donner une seconde vie dans des recycleries. "Il y a toujours quelque chose à récupérer sur un vélo épave. Cela ne veut pas dire qu'il est impropre au fonctionnement", assure Sophie Dupressoir, conseillère municipale déléguée à la vie cyclable.

La mairie a lié des conventions avec des associations et des ateliers de réparation pour qu'ils puissent être destinataires des vélos-épaves qu'elle récupère. "Ils peuvent les utiliser pour des pièces détachées ou les remettre en vente", détaille Sophie Dupressoir.

Plus de 1000 vélos-épaves sont retirés chaque année par les services propreté de la ville.

Juliette Vignaud