Haut-Rhin: deux ponts pour la sécurité des écureuils installés à Guebwiller

À Guebwiller, deux écuroducs sont désormais en place, pour permettre aux écureuils de traverser la route en toute sécurité. Ces installations sont uniques en Alsace.

Des écuroducs à Guebwiller. De nouvelles installations ont fait leur apparition dans la commune du Haut-Rhin: il s'agit de ponts permettant aux écureuils de traverser la route sans danger. Un enjeu crucial, puisque le trafic routier est la première cause de mortalité chez les écureuils roux, espèce protégée en France.

Les ponts sont des câbles reliant deux arbres situés dans deux parcs de chaque côté de la voirie. Pour inciter les écureuils à emprunter ce chemin, la mairie disposera des seaux remplis de fruits secs près des ponts.

"Ce sont des câbles avec des systèmes élastiques à l'intérieur qui vont nous permettre d'absorber le mouvement des arbres", explique en détail Maëlle Kermabon, co-fondatrice de l'association "Cohab" qui a installé et construit les écuroducs.

"Il y aura un piège photographique qui va permettre d'assurer le suivi du dispositif pour savoir s'il fonctionne et voir qui passe", précise à BFM Alsace Camille Cardey-Page, responsable du service environnement de la ville de Guebwiller.

Un appel aux dons

Un appel aux dons avait été lancé en juillet dernier par la Fondation du patrimoine pour la réalisation de ces installations, uniques en Alsace. "Depuis deux ans, c'est vraiment l'une de nos ambitions prioritaires de redynamiser tout ce qui a trait à la biodiversité", indiquait la fondation cet été.

Le but était de récolter 3.000 euros, auxquels la fondation s'était engagée d'ajouter "un euro pour un euro". Aujourd'hui, 4.500 euros ont été récoltés grâce à 39 donateurs, une somme doublée par la Fondation du patrimoine, alors que 7.500 euros étaient nécessaires pour installer les écuroducs.

Tous les mois, la municipalité relèvera les données collectées afin de constater l'efficacité du dispositif. "Le traitement des photos se fera par le conseil communal des jeunes", explique Camille Cardey-Page. Une façon également d'entamer un travail pédagogique auprès des scolaires.

La responsable du service environnement prévoit d'ores et déjà "beaucoup de photos" à traiter. "On est dans une situation où il y a des feuillus, donc au moindre coup de vent le branchage va bouger un petit peu et le piège photographique va se déclencher."

Au moment où les agents des ateliers municipaux monteront dans les arbres pour relever les cartes SD, ils en profiteront également pour recharger les gamelles des écureuils de noix ou encore de noisettes.

Nicolas Rodier et Léo Fleurence, avec Juliette Moreau Alvarez