"Elsa": un nouveau réseau de bus déployé en Alsace centrale avec un service à la demande

Les usagers peuvent réserver leur billet directement sur leur téléphone, au moins une heure et demie à l'avance, et à un arrêt non desservi par les lignes déjà existantes.

Un nouveau réseau de transports en commun en Alsace centrale. Depuis le début de l'année, une nouvelle offre est proposée dans cette région sur les routes. Cinq mini-bus électriques avec chauffeur desservent désormais 52 communes du lundi au samedi, de 5h à 21h, sur ce nouveau réseau appelé Elsa.

Celui-ci remplace le réseau Tis qui ne desservait que la communauté de communes Sélestat. Aujourd'hui, celles de Villé, du Val d'Argent du Ried de Marckolsheim sont inclues dans ce nouveau réseau.

La méthode de prise en charge est toutefois différente avec l'apparition d'un service de transports à la demande. Les usagers peuvent réserver leur trajet directement depuis leur téléphone, à l’horaire qu'ils souhaitent, et se rendre à l'arrêt sélectionné.

Au volant de l'un des véhicules, Emilie s'apprête à rejoindre l'un d'entre eux. “Là, je suis à Sélestat, mon arrêt est dans 19 minutes, j’ai quelqu’un à récupérer et que je vais emmener à Baldenheim”, raconte-t-elle à BFM Alsace.

Un billet à 1,50 euro

Pour parvenir à réaliser un tel trajet, deux conditions doivent être réunies du côté des habitants. Ils doivent d'abord réserver leur trajet au moins une heure et demie à l’avance et leur arrêt ne doit pas être desservi par les lignes régulières.

“Ça fonctionne d’arrêt à arrêt, c’est quand même pas un taxi, bien que ça y ressemble, mais ça diffère, notamment au niveau des prix. La base du coût individuel est de 1,50 euro. Et vous pouvez aller de Villé jusqu’à Marckolsheim”, explique Patrick Barbier, président du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) Sélestat Alsace centrale, à BFM Alsace.

Avec le réseau Elsa, toutes les communes du territoire disposent maintenant d’un service de transports. La nouvelle est plutôt bien accueillie par les usagers.

“Comme ça couvre plus de communes, et vu que ça va jusque dans les vallées, je pense qu’il y a des gens qui vont vraiment être contents”, indique Fabrice, un usager originaire de Scherwiller.

“C’est cool pour les gens qui n’ont pas de voiture. Ce sont des endroits qui sont peu desservis”, ajoute de son côté Colline, originaire de Sélestat.

Le dispositif doit évoluer durant les prochaines années. En 2028, les lignes Fluo desservant le secteur intégreront le réseau Elsa.

Célia Sommer avec Mélanie Hennebique