"C'est un monument qui nous quitte": Robert Grossmann, figure de la politique strasbourgeoise, est mort

Le président de la communauté urbaine de Strasbourg Robert Grossmann (UMP) écoute les journalistes, le 19 octobre 2004, lors d'une conférence de presse après l'annonce par le tribunal administratif de l'arrêt des travaux d'extension du tramway. - Frederick Florin
Le département du Bas-Rhin en deuil. Robert Grossmann, figure de la droite et du gaullisme dans le département, est mort à l'âge de 83 ans.
L'homme avait été élu au conseil municipal de Strasbourg de 1965 à 2014, président de la CUS (communauté européenne de Strasbourg, l'ancêtre de l'Eurométropole de Strasbourg) de 2001 à 2008. Il a notamment été le fondateur de l'Union des jeunes pour le Progrès (UJP) en 1965, à seulement 25 ans.
"Un choc"
D'autres élus du département ont tenu à saluer la mémoire de Robert Grossmann.
"C'est un choc, même si on n'avait de moins en moins de nouvelles. C'est un monument qui nous quitte", déclare Jean-Philippe Vetter, président du groupe LR à Strasbourg et à l'Eurométropole.
De son côté, Pierre Jakubowicz, conseiller municipal de Strasbourg, a rendu un long hommage à cet homme politique sur ses réseaux sociaux.
"Robert Grossmann était unique et ne laissait personne indifférent. Il marchait à l’affectif. La passion et l’engagement avec lesquels il abordait chaque chose ne connaissaient pas la demi-mesure, tout comme son amour pour Strasbourg à qui il a donné quarante-neuf années de sa vie comme conseiller municipal, général, régional, adjoint et président de la CUS", écrit-il.
"Gaulliste et humaniste, il était de cette trempe dont étaient faits les élus de son époque. Il a marqué pendant plusieurs décennies la vie politique strasbourgeoise par son éloquence et laisse à notre ville un héritage dans lequel vivra sa mémoire, à commencer par son vaisseau-amiral, la Médiathèque Malraux", ajoute-t-il.