YouTube s’excuse pour son traitement des créateurs LGBTQ+

YouTube a été accusé de démonétiser certaines vidéos de créateurs LGBTQ+ et de diffuser des publicités homophobes. La plateforme de vidéos a présenté ses excuses et affirme qu'elle veut "faire mieux".

Mieux vaut tard que jamais. YouTube a présenté ses excuses aux créateurs LGBTQ+ le dernier jour du Mois des fiertés aux Etats-Unis – et le jour de la Marche des fiertés à Paris. La plateforme de vidéos a été accusée de démonétiser certaines vidéos de créateurs contenant les termes "trans" ou "transgenre" en titre, d’appliquer des restrictions d’âge et de diffuser des publicités homophobes.

YouTube s’est exprimé via un thread sur Twitter. "Nous avons eu des problèmes et nous avons laissé tomber la communauté LGBT. Nous en sommes désolés et nous voulons faire mieux, affirme YouTube.

La plateforme affirme avoir "pris des mesures concernant les publicités qui enfreignent la politique. Nous entendons les inquiétudes sur la façon dont nous mettons en œuvre notre politique de monétisation, nous les prenons au sérieux et ferons des améliorations si nécessaires".

"Il est essentiel pour nous que la communauté LGBTQ se sente en sécurité, accueillie, égale, et soutenue sur YouTube. Votre travail est incroyablement puissant et nous nous engageons à travailler avec vous pour y parvenir", conclut la plateforme de Google.

#YouTubeIsOverParty 

Depuis plus d'un an, les internautes se mobilisent autour du hashtag #YouTubeIsOverParty sur Twitter. Ils dénoncent la politique mise en place par YouTube concernant les contenus LGBTQ+. Certains créateurs affirment avoir vu leurs revenus baisser de 90% et leur nombre de vues en chute libre. D'autres affirment que leurs vidéos sont masquées en mode restreint, censé filtrer les contenus inappropriés et utilisés principalement par les bibliothèques, écoles et autres institutions publiques, précise Google. 

YouTube a également été accusé de démonétiser les contenus de certaines vidéastes, abordant notamment le rapport au corps féminin. Le hashtag #MonCorpsSurYouTube dénonce ces agissements.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech