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Sur certains smartphones Samsung, il est impossible de supprimer Facebook

Samsung Galaxy Note 9

Samsung Galaxy Note 9 - BFMTV.com

Des propriétaires de smartphones Samsung ont eu la mauvaise surprise de découvrir que l'application Facebook, pré-téléchargée, pouvait simplement être "désactivée".

Après les différents scandales, des mouvements appelant à supprimer Facebook ont émergé sur les réseaux sociaux en 2018. Deux millions d’européens ont d’ailleurs quitté la plateforme (chiffre au troisième trimestre 2018). Mais certains ont eu la mauvaise surprise de ne pas pouvoir supprimer l’application de leur smartphone Samsung, rapporte l'agence américaine Bloomberg.

Facebook et Samsung ont conclu un accord. Sur certains modèles, l’application Facebook est donc pré-téléchargée et ne peut plus être supprimée. Seule solution pour l'utilisateur : la "désactiver". Un photographe, propriétaire d’un Samsung Galaxy S8, en a fait l’expérience. Il s’est confié sur le sujet à Bloomberg.

"Peuvent-ils encore suivre notre localisation? Espionner nos activités? Nous devrions avoir notre mot à dire sur les services que nous voulons ou ne voulons pas sur nos smartphones", s’inquiète-t-il.

Désactiver revient à supprimer, selon Facebook

Bloomberg a interrogé les deux entreprises sur le sujet. Un porte-parole de Facebook assure qu’une fois l’application désactivée, elle se comporte comme si elle avait été supprimée. Ce qui signifie qu’il n’y aurait aucune collecte d’information. De son côté, Samsung confirme que l’application ne fonctionne plus quand elle est désactivée.

La sincérité des cadres de Facebook est fréquemment remise en cause depuis les révélations sur la gestion des données personnelles de ses utilisateurs. Mais ce n’est pas la seule application qui peut être pré-téléchargée sur un smartphone. Ainsi, les mobiles Android sont livrés avec le navigateur Chrome ou Google Search. Des services imposés par Google - qui développe Android - aux fabricants.

Pour rappel, Facebook peut collecter des informations sur n’importe quel internaute, y compris ceux qui ne sont pas inscrits sur le réseau social. Fin décembre, l’ONG britannique Privacy International révélait qu’une dizaine d’applications Android populaires comme Candy Crush ou Kayak transmettaient automatiquement des informations sur leurs utilisateurs à Facebook. Par ailleurs, le géant californien amasse des données sur les internautes grâce aux cookies installés sur une grande partie des sites internet dans le monde. Les boutons "j’aime", présents sur la majorité des sites, constituent notamment des outils de pistage.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech