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Vie numérique

Près de la moitié des Français ont déjà espionné le smartphone de leur conjoint(e)

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L’espionnage du smartphone de son ou sa conjoint(e) est par ailleurs un important marqueur de violences conjugales.

C’est une forme d’espionnage du quotidien, devenue parfois banale, mais qui peut révéler des situations inquiétantes. Dans un sondage Ifop réalisé pour le Journal du Geek, on apprend que 40% des Français ont déjà consulté le smartphone d’un de leurs partenaires à son insu, au moins une fois dans leur vie. Parmi eux, 19% le font occasionnellement ou régulièrement. Une pratique illégale.

La moitié des jeunes hommes espionnent leur conjointe

Pour compléter cette question, les sondeurs ont également interrogé les Français sur leur situation actuelle, afin de savoir s’ils continuent d’espionner le smartphone de leur partenaire sans lui en parler.

Au total, un quart des Français accèdent aux contenus du smartphone de leur conjoint(e) sans son accord. Si on constate une légère prévalence pour les femmes (28% contre 23% chez les hommes), le phénomène s’inverse chez les jeunes.

Selon les résultats, la moitié des jeunes hommes (18-24 ans) espionnent le smartphone de leur conjointe sans son accord. Un chiffre qui tombe à 36% chez les jeunes femmes. Au contraire, les femmes de plus de 35 ans sont plus nombreuses que les hommes à accéder au mobile de leur partenaire à son insu (24% contre 17%).

Marqueur de violences

Dans le cadre de cet espionnage, la principale motivation est d’accéder aux conversations privées, aux photos, ou aux contenus privés sur les réseaux sociaux.

De façon plus inquiétante, le sondage montre une importante prévalence de cet espionnage numérique chez les victimes de violences physiques par leur partenaire, avec un chiffre multiplié par deux (52% contre 27% chez les personnes qui n’ont jamais été victimes de violences physiques).

“On voit bien que le smartphone de l’autre est non seulement un objet de curiosité et de suspicion, mais aussi un moyen de chantage et d’isolement” analyse Louise Jussian, chargée d’études senior au pôle Politique/Actualités de l’IFOP, auprès du Journal du Geek.

Cette prévalence est encore bien plus importante lorsqu’il s’agit de conjoint(e)s qui en viennent à priver un(e) partenaire de téléphone portable: 35% des victimes de violences physiques se sont ainsi fait confisquer leur appareil, contre seulement 4% chez celles et ceux qui n’ont jamais été victime de telles violences.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co