Législatives: le Nouveau Front populaire veut interdire la reconnaissance faciale

Ce 14 juin à midi, le Nouveau Front populaire a publié son programme, à quelques semaines des élections législatives anticipées. Parmi les points abordés, la reconnaissance faciale, une technologie mobilisant les caméras de vidéosurveillance pour identifier des individus. Dans le programme, le Nouveau Front populaire se prononce pour l'interdiction ferme de la reconnaissance faciale.
Pour l'heure, il n'existe pas de cadre juridique précis à la reconnaissance faciale, comme le rappelle le site gouvernemental Vie Publique. Concrètement, l'utilisation d'outils de reconnaissance faciale dans l'espace public n'est pas autorisée, y compris par les forces de l'ordre. Des précautions notamment liées aux risques de dérives et d'erreurs de cette technologie.
Expérimentation de la vidéosurveillance intelligente
Une situation que certains élus auraient malgré tout aimé voir évoluer. En avril 2023, un rapport parlementaire se montrait favorable à l'autorisation de la reconnaissance faciale, à titre expérimental, dans certaines situations bien précises. Parmi elles, la lutte contre le terrorisme, contre la criminalité organisée, ou dans le cadre d'un enlèvement. Selon le rapport, une telle utilisation devrait se faire sous l'autorité d'un juge.
Dans le programme, le Nouveau Front populaire se prononce également pour une "évaluation" des dispositifs de vidéosurveillance", en lien avec le défenseur des droits.
Si la reconnaissance faciale n'est pas autorisée dans l'Hexagone, la vidéosurveillance "intelligente" a été mise en place depuis quelques mois, à l'approche des JO 2024. Il s'agit d'utiliser des intelligences artificielles pour analyser les images de vidéosurveillance, afin d'alerter les autorités en cas de comportement suspect. Contrairement à la reconnaissance faciale, cette technologie n'inclut pas d'étape d'identification d'un individu.