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Vie numérique

"Fin de vie numérique": le Japon invite à inscrire ses mots de passe dans son testament

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Souhaitant que les citoyens commencent à "planifier leur fin de vie numérique", le gouvernement japonais leur a adressé quelques conseils sur la manière de le faire.

Préparer sa mort dans la vie réelle, mais aussi dans la vie numérique. Au Japon, les citoyens sont incités à "planifier leur fin de vie numérique". Comme le rapporte le magazine britannique The Register, le gouvernement leur a suggéré de commencer à le faire pour éviter des désagréments à leurs proches.

Certaines personnes ayant perdu un proche ont en effet récemment rencontré des difficultés pour annuler des abonnements souscrits avant le décès de ce dernier, car ils ne connaissaient pas son nom d’utilisateur ou son mot de passe.

Simplifier "l'héritage numérique"

Craignant, entre autres, que de plus en plus de personnes ne parviennent pas à empêcher que la carte de crédit d’un proche défunt ne soit débitée pour un service qu’il ne peut plus consommer, le gouvernement japonais fournit quelques conseils pour rendre cet "héritage numérique" moins compliqué.

Pour commencer, il suggère à ses citoyens de s’assurer que les membres de leur famille puissent déverrouiller leur smartphone ou leur ordinateur en cas d’urgence. Il les encourage également à conserver une liste de leurs abonnements, identifiants et mots de passe dans un document auquel leurs proches pourront accéder après leur mort.

Enfin, le gouvernement leur conseille d’utiliser un service permettant de désigner une personne qui aura accès à leur smartphone et à leurs autres comptes après leur décès. C’est d’ailleurs ce que proposent plusieurs entreprises technologiques. Depuis 2015, Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, permet aux utilisateurs d’anticiper leur décès en désignant de leur vivant un "contact légataire", qui pourra gérer leur compte après leur mort.

Depuis 2013, Google propose également une sorte de "testament numérique" permettant, entre autres, de supprimer les données personnelles après une période d’inactivité.

Kesso Diallo