Cet exosquelette piloté par la pensée rend de la mobilité aux tétraplégiques
Un robot et des implants cérébraux redonnent espoir aux personnes ayant perdu l'usage de leurs bras et de leurs jambes. A Grenoble, médecins et chercheurs travaillent main dans la main au sein du laboratoire de recherche Clinatec. Parmi leurs programmes phares figurent le projet BCI (Brain Computer Interface). Le principe est de poser des implants cérébraux sur des personnes victimes de tétraplégie. Les petits appareils vont retranscrire les signaux électriques de la pensé en commandes envoyées à un exosquelette positionné sur leur corps.
Directement dans la boîte crânienne
L'ensemble ressemble à une armature métallique qui recouvre les bras et les jambes servant de muscles artificiels. L'implant électronique intégré directement dans la boîte crânienne touche une zone qu'on appelle le cortex moteur, la zone du cerveau qui gère les mouvements. Il suffit donc de penser à un mouvement, par exemple prendre un verre avec son bras droit, et l'ordre va être transmis à l'exosquelette.

Un ordinateur intégré va comprendre ce que dit la puce électronique et l'exosquelette réalise le mouvement. "Ces informations correspondant à une intention de mouvement" et peuvent être "transmises à une machine. Sans besoin de commande extérieure pour provoquer le mouvement, la personne tétraplégique retrouverait ainsi une grande part d’autonomie", expliquent les chercheurs sur leur site. "L’idée, la méthode, les techniques sont validées. Les premiers essais chez l’homme peuvent démarrer. Finaliser le concept BCI suppose encore 12,2 M€ pour rendre le système réactif, facile à utiliser, prêt à être déployé", ajoutent-ils.