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Amputés d'une jambe, ils remarchent grâce à une prothèse imprimée en 3D

Handicap International appareille des patients en prothèses imprimées en 3D au Togo.

Handicap International appareille des patients en prothèses imprimées en 3D au Togo. - Matteo Fraschini Koffi - AFP

Handicap International mise sur l'impression 3D pour que des populations isolées ou en zone de conflit puissent bénéficier de prothèses.

Des imprimantes 3D pour réduire le nombre de personnes n'ayant pas accès à des prothèses de membres inférieurs. Handicap International s'est allié à l'université de Strathclyde en Ecosse et les industriels ProsFit Technologies et Proteor SAS pour introduire l'impression 3D dans les protocoles d'appareillages. Des tests concluants ont été lancés au Togo, en Syrie et à Madagascar.

Les prises de mesure sont facilitées et peuvent être réalisées par un professionnel de la santé non spécialiste. Elles sont effectuées à l'aide d'un scanner 3D, qui a l'avantage d'être petit et léger. Les informations recueillies sont traitées par un logiciel de modélisation informatique qui va permettre de créer un moule numérique du membre amputé. 

Des milliers de couches de thermoplastique

A partir de ces données, un professionnel orthoprothésiste effectue des retouches. Ne reste plus qu'à télétransmettre les empreintes à une imprimante 3D dédiée. Des milliers de couches de thermoplastique vont créer une emboîture sur mesure adaptée à la forme du membre amputé. La prothèse finalisée est envoyée à l'équipe de soins de proximité.

"Dans de nombreux pays à faibles revenus, seules 5% à 15% des personnes nécessitant un appareillage orthopédique peuvent accéder à ce service", souligne l'ONG. L'absence de spécialistes, le matériel coûteux et l'accès limité aux services font partie des obstacles. Ces nouveaux outils sont d'autant plus utiles qu'une prothèse mal ajustée peut entraîner des lésions cutanées et une fatigue musculaire.

E. M.