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Un homme d'affaire accusé de fraude boursière à cause d'un émoji sur Twitter

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L'homme d'affaire Ryan Cohen est accusé d'avoir manipulé le cours de l'action boursière de l'entreprise Bed, Bath & Beyond via un message sur Twitter ponctué par l'émoji �.

Les émojis ne servent pas qu'à exprimer une émotion et peuvent renfermer des messages codés aux conséquences inattendues. L'entrepreneur Ryan Cohen, président du conseil d’administration de GameStop, l'a appris à ses dépends, rapporte Presse-citron.

Cet homme d'affaire est rattrapé par l'un de ses commentaires publié sur Twitter sous un article de CNBC d'août 2022 qui évoque les difficultés financières et boursières traversées par l’enseigne Bed, Bath & Beyond, entreprise dont il est l'un des principaux investisseurs.

Ryan Cohen ponctue sa phrase, une simple blague, avec l'émoji 🌝, un symbole utilisé par les spécialistes de la bourse sur Twitter pour sous-entendre que le cours d'une action va potentiellement décoller. Or, Ryan Cohen est un investisseur influent dans le monde de la bourse. Sa publication va propulser le titre de l'action Bed, Bath & Beyond qui passe alors de 10,63 à 16 dollars en seulement quelques jours.

Un gain de 55 millions d'euros

Contre toute attente, l'homme d'affaires va alors mettre un terme à sa participation à Bed, Bath & Beyond, évaluée à environ 12% des parts de l'entreprise, et empocher par la même occasion 55 millions d'euros. Une transaction qui va entraîner la chute de l'action de l'entreprise qui a depuis fait faillite.

Ce départ soudain vaut à Ryan Cohen d'être poursuivi en justice par les actionnaires de Bed, Bath & Beyond qui l'accusent de fraude boursière. Selon eux, l'investisseur a volontairement manipulé le cours de l'action de l'entreprise par l'entremise de sa publication afin de récupérer une importante somme d'argent. Ryan Cohen devra répondre à ces accusations devant un tribunal à Washington. Reste à déterminer si l'utilisation d'émojis peut être considérée comme un moyen de manipuler les marchés.

Louis Mbembe