Nombre de vues, contenus, limites: voici les règles pour espérer gagner de l'argent sur Twitter

Arrondir ses fins de mois grâce à ses tweets est désormais possible depuis quelques jours pour les abonnés français à Twitter Blue (désormais X Premium), la souscription payante du réseau social. Les abonnés peuvent en effet s'inscrire à un programme de rémunération permettant de générer des revenus en fonction des vues sur ses tweets et des publicités apposées sous ceux-ci.
Mais la richesse n'est toutefois pas à la portée de tous. Twitter met en effet régulièrement à jour les critères de rémunération, sans compter ses règles floues qui peinent encore à être éclaircies.
Des vues à quantifier
Pour percevoir des revenus grâce à Twitter, il faut d'abord respecter quelques critères. Hormis l'évident fait d'être abonné à Twitter Blue (désormais appelé X Premium), il faut surtout réussir à générer des contenus ayant une large portée sur le réseau. Le seuil est désormais de 5 millions de vues sur tous ses tweets au cours des trois derniers mois.
Sauf qu'un détail a été ajouté récemment: ces 5 millions de vues doivent provenir de comptes aussi abonnés à Twitter Blue. Un obstacle de taille quand on sait qu'il y a encore quelques mois, 54% des premiers abonnés au service avaient déjà résilié leur abonnement.
Le nombre d'abonnés - évalué en avril dernier à environ 650.000 personnes sur 350 millions d'utilisateurs - a toutefois pu évoluer ces dernières semaines avec les nouvelles fonctionnalités obtenues grâce à l'abonnement.
Qu'est-ce qu'une impression?
Une autre question reste aussi en suspens concernant ce nombre d'impressions: qu'est-ce qu'une impression? Selon la page dédiée sur le site de Twitter, une impression représente tout simplement une vue d'un tweet. Pour la méthode de calcul, le réseau social précise que "plusieurs vues peuvent être comptabilisées si vous visualisez un Tweet plus d'une fois, mais toutes les vues ne sont pas uniques".
"Par exemple, vous pouvez regarder un Tweet sur le Web, puis sur votre téléphone, et cela comptera pour deux vues", souligne Twitter.
Une vue peut être ainsi générée par toute personne connectée à Twitter qui consulte le dit-tweet, que ce soit dans l'onglet "Accueil", "Recherche" ou directement sur le profil d'une personne. Précision utile: regarder son propre tweet compte aussi comme une vue.
Twitter Blue et que Twitter Blue
Pour être rémunéré par Twitter, il faut donc réussir à produire suffisamment de tweets vus et partagés, dans l'espoir de recueillir 5 millions de vues en trois mois. Depuis plusieurs jours, certains utilisateurs tentent donc de réussir les tweets les plus viraux possibles, avec des opinions qui à chaque fois attirent à coup sûr l'audience, du type "pain au chocolat ou chocolatine?" ou encore "le lait avant ou après les céréales?".
Encore une fois, ce sont bien les vues des comptes Twitter Blue (désormais X Premium) qui sont désormais prises en compte pour le monétisation.
La viralité d'un tweet reste toutefois une science exacte (ou presque) mais pas si simple à déclencher. Avec le partage en accès libre du code open source, certains internautes ont pu découvrir que les retweets avaient plus d'importance que les réponses ou que si un utilisateur cliquait sur votre tweet et regardait la section réponses pendant plus de 2 minutes, cela boostait plus significativement votre tweet par rapport à un simple like.
Des annonceurs à séduire
Mais d'autres critères plus ou moins explicités par la plateforme sont également requis pour gagner de l'argent sur la plateforme. Le système de rémunération fonctionne en effet grâce aux revenus publicitaires générés par les publicités placées sous les tweets des différents créateurs.
Sauf que les annonceurs peuvent décider de ne pas apparaître sous les tweets de certains comptes, par exemple ceux qui publieraient des contenus offensants ou controversés.
Un utilisateur avait par exemple reproché à Twitter l'absence de rémunération alors qu'il avait généré 428 millions d'impressions sur ses tweets. Plainte à laquelle Elon Musk avait répondu que "s'il arrivait à trouver des annonceurs qui voulaient mettre des publicités à côté de son contenu", il pourrait percevoir des revenus mais qu'il ne pouvait pas les forcer.
Une "légende" circule également sur le fait qu'ajouter des liens dans ses tweets réduirait leur portée sur le réseau social. Cela serait d'ailleurs la raison évoquée par certains comptes spécialisés dans la reprise d'informations pour ne publier le lien d'une source qu'en réponse au tweet initial.
Même si certains affirment avoir fait le test entre des tweets avec et sans liens, aucune règle de Twitter ne prouve une corrélation entre la présence d'un lien et la meilleure viralité d'un tweet.