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INFO TECH&CO. Mort de Jean Pormanove: Tiktok procède à la modération des extraits des lives Kick les plus violents

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Depuis le début de l'affaire entourant le décès tragique du streameur Jean Pormanove, Tiktok est en première ligne dans la diffusion d'extraits violents. Mais le réseau social affirme à Tech&Co modérer ces contenus.

Depuis lundi et la confirmation de la mort du streameur Jean Pormanove en direct sur la plateforme Kick, de nombreux extraits de la découverte de son corps inerte et des violences commises contre lui dans ses live ont été partagés, notamment sur Tiktok. Selon les informations de Tech&Co, après de vives critiques, la plateforme chinoise procède depuis 48 heures à une forte modération de ces contenus.

"Les contenus ont bien été modérés", affirme le réseau social à Tech&Co.

Selon nos informations, seuls restent des extraits "informatifs", autrement dit ceux permettant d'en savoir plus sur l'affaire, qu'ils émanent de médias officiels comme de comptes anonymes.

En revanche, l'extrait montrant la découverte du corps inanimé de Jean Pormanove, énormément partagé depuis le 18 août 2025, est quant à lui difficilement trouvable autrement que via des morceaux de reportages issus de la télévision. Par ailleurs, dans ses pages de recommandation, Tiktok met principalement en avant des contenus où les visages et les actions sont floutés.

Tiktok observe "de très près" les contenus liés à Jean Pormanove

La plateforme Kick, qui avait dans un premier temps banni les chaînes des différents streameurs concernés, a néanmoins remis en ligne celle de Jean Pormanove. On peut donc constater, sans aucun floutage, les violences qu'il a pu subir ces dernières semaines.

Avec la mort en direct de Jean Pormanove, les différentes plateformes sociales sont une nouvelle fois pointées du doigt pour leur manque de modération. Tiktok avait fait l'objet d'une commission d'enquête sur son impact auprès d'un public jeune, voire mineur.

À ce titre, le réseau social chinois avait admis "des ratés" et des "trous" dans son système de modération: "Nous supprimons les contenus non autorisés avant même qu'ils soient vus ou autorisés et nous restreignons le contenu qui n'est pas adapté au public de 13 à 17 ans," avait souligné Nicky Soo, responsable de la sûreté de Tiktok.

Selon les informations de Tech&Co, le réseau social observe "de très près" les contenus autour des hashtags (les mots clefs) liés à l'affaire Jean Pormanove afin d'éviter des abus.

Sylvain Trinel