Procès de Derek Chauvin: Facebook interdit toute apologie de la mort de George Floyd

Un manifestant brandit un portrait de George Floyd à St. Paul, ville jumelle de Minneapolis, le 6 mars 2021 - Kerem Yucel © 2019 AFP
A quelques heures du verdict du procès de Derek Chauvin, Facebook anticipe les dérives de certains utilisateurs. Dans un communiqué de presse, l’entreprise annonce la mise en place de mesures de modération spécifiques à l’issue du procès du policier impliqué dans la mort de George Floyd le 25 mai 2020, à Minneapolis (Etats-Unis).
Après que sa responsabilité a été pointée du doigt lors des émeutes du Capitole le 6 janvier dernier, Facebook veut prévenir tout débordement. La plateforme annonce qu’elle supprimera tout appel à prendre les armes à Minneapolis, ville désormais classée par ses équipes comme localisation “à haut risque”. L’an dernier, la mort de George Floyd avait été suivie de nombreuses émeutes dans la métropole américaine.
George Floyd, “personnalité publique involontaire”
Facebook souhaite par ailleurs protéger la mémoire de George Floyd en supprimant toute publication faisant l’apologie de sa mort, mais aussi toute célébration ou moquerie liée à sa disparition.
“Nous savons que ce procès a été douloureux pour beaucoup. Nous souhaitons trouver le bon équilibre en laissant les gens échanger à propos du procès et de son verdict, tout en faisant notre travail pour assurer la sécurité de chacun. Nous autoriserons les utilisateurs à discuter, débattre mais également critiquer le procès et les avocats impliqués” précise Facebook.
L’entreprise annonce par ailleurs que les règles ne seront pas les mêmes pour les publications évoquant George Floyd ou Derek Chauvin. Facebook considère l’accusé comme une “personnalité publique”, estimant qu’il s’est lui-même mis dans l’actualité.
La plateforme considère en revanche George Floyd comme une “personnalité publique involontaire”, bénéficiant d’une protection plus importante, sans toutefois préciser la différence entre la nature des publications autorisées selon qu’elles concernent l’un ou l’autre des deux hommes.
Selon un article du Guardian datant de mars 2021, Facebook autorise ses utilisateurs à "appeler à la mort" des personnalités publiques. Ce qui devrait donc être le cas concernant Derek Chauvin.