“Ce n’est pas contre eux": le rapporteur de la loi sur les influenceurs veut convaincre de son texte

Que reste-t-il de la tribune des influenceurs publiée dimanche dernier dans le JDD? Encore une centaine de signataires sur les 150 originaux mais sans les principales têtes d’affiche comme Squeezie.
Pourtant, le fiasco de ce texte, répudié par beaucoup d’influenceurs qui ne l’avaient finalement pas lu, a eu un certain mérite, explique aujourd’hui le député Stéphane Vojetta (Renaissance), co-rapporteur d’une proposition de loi sur l’encadrement de la profession.
“Ce qui est bien, c’est que cette tribune et la polémique qu’elle a suscité a permis à beaucoup d’influenceurs de finalement relire notre texte et de s’exprimer” témoigne-t-il auprès de Tech&Co.
“En général leur expression est claire: ils soutiennent le texte, ils pensent qu’on va régler les dérives et leur permettre de mieux encadrer le secteur" assure-t-il.
"Les contrats écrits, il vaut mieux les lire"
“Notre texte n’est pas contre eux, pour brider la liberté d’expression et la créativité, simplement pour protéger les consommateurs” insiste-t-il. “Mais c’est aussi pour mieux encadrer l’activité, qui devient une profession et du coup protéger aussi les influenceurs qui veulent bien faire leur métier.”
Et le député d’ironiser sur la polémique du weekend dernier.
“Les contrats écrits vont devenir obligatoires. Mais par contre les contrats écrits, il faudra les lire avant de les signer, c’est comme les tribunes, il vaut mieux les lire avant de les signer et de s’engager.”
La proposition de loi arrive ce mercredi à l’Assemblée nationale.