L’aéroport d’Orly expérimente le scan 3D pour les bagages en cabine

Sera-t-on bientôt exempté de sortir liquides et ordinateurs lors d'un voyage en avion? C'est en tout cas le souhait de l'aéroport d'Orly qui expérimente actuellement des scanners 3D prévus à cet effet pour analyser les valises en cabine.
"La différence est que vous n'avez pas à retirer ordinateur, téléphones, liquides, maquillage, etc...", a détaillé le 26 avril Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe Aéroports de Paris (ADP), lors de la présentation à la presse de ces nouveaux équipements. Les deux scanners, en phase d'essai depuis octobre, se situent au départ du terminal 3 de l'aéroport d'Orly.
Des contrôles de sécurité plus précis
Au-delà du gain de temps pour les usagers, la technologie permet surtout d'améliorer la précision des contrôles par les agents de sûreté. Si d'autres aéroports européens comme Heathrow, à Londres, ou Schipol à Amsterdam, expérimentent également le système, Paris s'est doté de la version la plus récente du logiciel et donc plus rapide à l'exécution, selon les précisions fournies par ADP.
Devant le visuel 3D d'une valise qui s'affiche en quelques secondes sur son écran, l'opérateur "va pouvoir retourner l'image, la regarder sous toutes les coutures", assure M. Arkwright, ce qui permet de "savoir si l'objet qu'il a repéré nécessite une levée de doute, donc une fouille manuelle, qui va prendre deux ou trois minutes".
"C'est révolutionnaire"
Aux abords des tapis roulants, les employés de la société Sécuritas, sous-traitant d'ADP à ces postes de contrôle, sont déjà ravis de ne plus avoir à répéter "mille fois dans l'heure qu'il faut retirer tous les liquides", dans le cadre de ce test.
"C'est révolutionnaire", témoigne auprès de l'AFP Sammia Lacheb qui travaille depuis 14 ans dans les aéroports parisiens. "C'est une vraie bouffée d'oxygène en fait", ajoute-t-elle en guidant, sourire aux lèvres, chaque passager qui se présente devant elle.
Après cette phase d'expérimentation d'une année à Orly lancée en octobre 2022, le dispositif sera mis à l'essai à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à compter d'octobre 2023.