"Personne ne peut se sentir à l’abri": le gouvernement met en garde les émeutiers sur leur utilisation des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux, une zone de non droit? Sûrement pas, a encore rappelé ce mardi Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique, dans une interview au Parisien.
Interrogé sur le rôle de certains réseaux, notamment Snapchat, lors des émeutes, il assure que le gouvernement "a exercé sur eux une pression" pour une meilleure modération des contenus.
"On leur a rappelé leurs obligations légales concernant le retrait de certains contenus, et on les a appelés à la plus grande vigilance sur les fonctionnalités susceptibles de concourir à la perturbation de l’ordre public, comme la Snap Map, certains éléments de géolocalisation, ou des algorithmes qui accentuent la viralité de certains contenus et qui ont pu contribuer à une forme de glorification de la violence" explique-t-il.
"Toute personne peut être retrouvée"
Il a surtout rappelé que "personne ne peut se sentir à l’abri et nul ne peut inciter à la haine" y compris sur des messageries privées, du type WhatsApp ou Telegram.
"Toute personne peut être retrouvée et traduite devant la justice, même si c’est plus simple pour l’autorité administrative et judiciaire d’agir s’il s’agit d’échanges publics" assure-t-il.
Lors des émeutes, Snapchat et TikTok avaient été directement mis en cause par Emmanuel Macron, dans la propagation des violences. Ils avaient été convoqués au ministère de l’Intérieur le 30 juin dernier.
Enfin, le ministre a indiqué que la "liste des délits pouvant donner lieu à un bannissement" des réseaux sociaux "devrait s’élargir lors de l’examen au Sénat" évoquant notamment "la menace de commettre un crime ou un délit à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique" et la "provocation à s’armer contre l’autorité de l’Etat".