Neuralink visée par une enquête pour le transport d'agents pathogènes dangereux

Avant de passer sur l'homme d'ici six mois comme l'assure Elon Musk, les essais d'implants cérébraux de l'entreprise Neuralink ont dans un premier temps eu lieu sur des singes. Une association de défense des animaux a donc interpellé le ministère des transports américain indiquant que Neuralink avait transporté des matières contaminées de singes malades ayant servis aux tests d'implants en 2019. Le ministère des transports mène désormais une enquête.
Le Comité des praticiens pour une médecine responsable, une association de défense des animaux, a écrit, le 9 février, une lettre au secrétaire d'État aux transports, pour alerter sur le fait que Neuralink a fait preuve de négligence et a eu recours à des "pratiques dangereuses".
L'association a demandé au ministère d'enquêter sur Neuralink, "pour violation de la loi fédérale sur le transport des matières dangereuses et de lui infliger une amende en conséquence". L'association s'appuie sur des mails échangés entre Neuralink et les employés de l'Université de Californie.
Risque de transmission de virus
Neuralink présente "un risque grave et permanent pour la santé publique" en manipulant ainsi les implants prélevés sur des singes, indique la lettre. L'association vise notamment des matières provenant d'un implant du cerveau d'un singe tué en mars 2019 qui pourrait avoir été transporté sans que Neuralink ne suive les procédures et avec le risque de transmettre un virus mortel tel que l'herpès B. Et la lettre de poursuivre: "les employés de Neuralink semblent avoir emballé et transporté de manière dangereuse ces matières contaminées (...) les employés n'ont pas reçu la formation de sécurité requise".
La Pipelines and Hazardous Materials Safety Administration, une entité du ministère des Transports, mène des investigations. "Nous menons une enquête pour nous assurer que Neuralink respecte pleinement la réglementation fédérale et protège ses travailleurs et le public contre des agents pathogènes potentiellement dangereux", a déclaré l'agence au média Bloomberg.
Ce n'est pas la première fois que Neuralink est visé par cette association de défense de la cause animale. Elle avait déjà déposé une plainte contre l'entreprise le 10 février 2022 pour des cas de maltraitance parfois mortelle sur des singes.