Bing profite des faiblesses de Google et gagne des parts de marché (grâce à l'IA)

Aux États-Unis, comme dans le reste du monde, le moteur de recherche Bing de Microsoft gagne des parts de marchés, alors que Google est en baisse.

Rome ne s'est pas faite en un jour et un moteur de recherche non plus. Dans son dernier rapport rendu public, Statcounter dévoile la bonne santé de Bing, le moteur de recherche lancé par Microsoft en 2005 sous le nom MSN Search.

En l'espace de deux ans, Bing a vu sa part de marché mondiale augmenter de 3,4 points, à 11,6%. Le score est encore plus notable aux États-Unis, où le moteur de recherche installé par défaut sur le navigateur Edge et au sein de Windows atteint 29% de part de marché.

Google leader contesté partout dans le monde…

Celui qui subit cette hausse n'est autre que Google, qui voit sa part de marché régresser mondialement de 6,1 points sur la même période. La baisse est moins importante aux États-Unis (-1,2 points).

Selon Statcounter, cette hausse significative dans l'utilisation de Bing est due à l'intelligence artificielle. Depuis 2023, Microsoft a en effet intégré Copilot (auparavant appelé Bing Chat), qui repose sur les technologies d'OpenAI, le créateur de ChatGPT. Les utilisateurs préfèrent donc poser leur question directement à un moteur de recherche sans passer par des mots clefs classiques.

Le moteur de recherche Microsoft Bing © Tech&Co

C'est une tendance qui se confirme lorsqu'on constate que Google souffre moins aux États-Unis, pays dans lequel l'entreprise a déjà largement diffusé ses outils d'IA avec Gemini, que ce soit pour résumer une recherche ou pour repérer des vêtements et reconnaître des images.

… mais critiqué pour ses faiblesses

Ailleurs dans le monde, Google conserve sa première place, mais reste critiqué pour des résultats de moins en moins pertinents, et prenant trop en compte les sites "piège à clics" ou traduits par IA pour être multilingues. Un élément sur lequel le moteur de recherche travaille activement.

Dans son dernier rapport financier, Microsoft a généré 13% de revenus publicitaires en plus entre 2023 et 2024, grimpant à 1,6 milliard.

Souvent moqué, Bing a donc su se faire une place et grappille petit à petit quelques places face à l'hégémonie de Google sur la recherche. Reste néanmoins la disparité entre les territoires. En France, où les résultats de Bing sont moins performants, Google continue de disposer d'une très confortable avance: 89,95% de part de marché contre 5,12% pour Bing.

Sylvain Trinel