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Le téléphone portable, bientôt interdit en Commission mixte paritaire?

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Une proposition a été faite en ce sens lors d'une réunion du Bureau de l'Assemblée Nationale par la députée de la majorité Naïma Moutchou pour "éviter de nouvelles dérives".

Les députés et les sénateurs devront-ils bientôt laisser leur téléphone à l'entrée avant de se réunir en commission mixte paritaire? La vice-présidente de l'Assemblée Nationale et députée Naïma Moutchou (Horizons) a proposé ce 5 avril lors de la réunion du Bureau de l'Assemblée Nationale l'interdiction des téléphones portables lors des Commissions mixtes paritaires, selon une information du Figaro confirmée par Tech&Co.

"Si on interdit les portables, on interdit aussi tout ce qui est live-tweet et diffusion en direct sur Twitch", explique l'entourage de la députée à Tech&Co. Et ce, afin "d'éviter de nouvelles dérives".

Cette proposition fait suite à la sanction visant trois députés de la Nupes: Sandrine Rousseau (écologiste), Mathilde Panot et Hadrien Clouet (LFI) qui avaient tweeté une partie des échanges de la Commission sur la réforme des retraites le 15 mars. Ces réunions ont eu lieu à huis clos, provoquant l'indignation de ces élus, qui font l'objet d'un rappel à l'ordre pour avoir "transgressé les règles de publicité des travaux de la Commission mixte paritaire le 15 mars", indique l'Assemblée Nationale dans un communiqué ce 6 avril.

Formation d'un groupe de travail

"L'objectif d'une telle proposition est de redonner une dignité à l'Assemblée Nationale", précise l'entourage de Naïma Moutchou, "en régulant au mieux les outils de communication".

Un groupe de travail transpartisan devrait se former "dans les prochains jours, prochaines semaines". Pour le moment, aucun échange en tête à tête n'a eu lieu entre Naïma Boutchou et la présidente de l'Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet. Cette dernière doit avant tout consulter le président du Sénat, Gérard Larcher, à ce sujet.

Pour le député Hadrien Clouet, interrogé par Tech&Co, cette proposition "montre que la majorité cherche à calfeutrer le débat et à resteindre l'accès des électeurs aux débats menés par leurs élus". Selon lui, il pourra toujours tweeter depuis son ordinateur, "donc cette proposition n'est pas vraiment dérangeante".

Margaux Vulliet