Lancement du premier magazine consacré aux toilettes

Attention! La lecture de cet article risque de vous couper l'appétit. Mais vous pouvez poursuivre votre lecture si vous avez le coeur bien accroché. Nous allons vous parler de toilettes, de chiottes, de WC, de petit coin... Précisément, du premier magazine qui leur est consacré, Flush (tirer la chasse en anglais). Le premier numéro vient de paraître, en vue de la journée mondiale des toilettes le 19 novembre. Il se veut "haut de gamme, artistique et décalé, un bel objet art et lifestyle que l’on peut collectionner".
"Nous passons en moyenne trois ans de notre vie aux toilettes. Or on note un manque d’information liée au sujet, qui cristallise pourtant de nombreuses problématiques sociétales: santé, hygiène, accessibilité, écologie, mixité, etc", indique le magazine sur son site de crowdfunding.
"Améliorer l'expérience toilettes"
Ses valeurs? "Créativité, altruisme, exigence, impertinence, bienveillance et tolérance". Son objectif? "créer une pop culture des toilettes pour introduire le sujet dans le débat public et changer les regards, améliorer l’expérience toilettes globale, et favorise l’innovation sociétale et économique". Bref, que "les toilettes fassent leur coming-out!"
Au menu: une rubrique consacrée à l'objet lui-même, avec les dernières nouveautés, et des exemples étrangers. Mais aussi une rubrique société, avec dans le premier numéro un article sur l'hygiène des migrants. Et enfin une séquence artistique, avec des photos ou une interview d'une personnalité sur son rapport aux toilettes (Laetitia Dosch dans le premier numéro).
En pratique, ce trimestriel de 68 pages est vendu 6,90 euros dans 4.100 kiosques ou sur internet. Il est édité par Summertime SAS, une société lyonnaise au capital de 10.000 euros crée par Aurore Voeltzel et Aude Lalo (une ancienne communicante qui a ouvert en 2014 un blog de critiques de toilettes baptisé les Pisseuses). Une campagne de crowdfunding sur Ulule a permis de récolter 7.000 euros. Les recettes doivent provenir à 75% de la publicité, et à 25% des ventes du magazine, a expliqué Aude Lalo à l'Express, prévoyant un équilibre en vendant "quelques milliers d'exemplaires".