La 5G n’a pas modifié l’exposition des Français aux ondes, selon l’ANFR

L'introduction de la 5G n'a pas modifié l'exposition des Français aux ondes électromagnétiques, selon une étude de l'Agence nationale des fréquences (ANFR) publiées jeudi 20 avril.
L'ANFR a publié les conclusions d’une étude menée sur près de 5000 mesures et 1600 sites partout en France à partir de décembre 2020, à la demande du gouvernement. Elles prenaient en compte la nouvelle bande de fréquences ouverte spécifiquement pour la 5G (3,5 GHz), mais étudiaient aussi les effets de la 5G sur les bandes déjà utilisées par la 3G et la 4G (“bandes basses”, 700 MHz et 2100 MHz).
Les mesures montrent que 4 mois après la mise en service de la 5G, "aucune évolution significative n'a été constatée" sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, quelle que soit la bande de fréquences étudiée.
Une hausse de l'exposition liée à la hausse du trafic global
L’ANFR explique avoir bien relevé une tendance à la hausse de l’exposition globale fin 2021: 8 mois après l’introduction de la 5G, la valeur d'exposition moyenne est passée de 1.16V/m à 1.34 V/m. Mais celle-ci est constatée “sur presque toutes les bandes de fréquences”, et serait simplement due à l’augmentation régulière du trafic.
"Les mesures détaillées en fréquences ont montré que cette augmentation n’est pas liée à l’introduction de la 5G sur ces sites mais à une augmentation sur presque toutes les bandes de fréquences", précise l'agence dans son rapport complet.
L'ANFR note qu'"au démarrage de l'étude, peu d'utilisateurs sollicitent les antennes 5G", ce qui peut participer à expliquer la faible évolution de l'exposition. L'agence a donc stimulé artificiellement le trafic sur 464 sites, en téléchargeant des fichiers de 1 Go via la 5G.
"Ces résultats suggèrent une augmentation à terme de l’ordre de 30 % de l’exposition globale dans les zones où la bande 3,5 GHz sera déployée, à mettre en rapport avec les 50 % de capacité supplémentaire que cette nouvelle bande procure aux réseaux mobiles ouverts au public", décrit l'agence.
L’ANFR a poursuivi sa campagne de mesures en 2022 et en 2023, pour continuer à mesurer l'évolution de l'exposition aux ondes.