"Une satire politique": le créateur de la vidéo absurde sur Gaza et Trump sort du silence

La vidéo a fait le tour du monde. Le 25 février 2025, sur son compte Truth Social, Donald Trump partage une vidéo dans laquelle on découvre l'enclave de Gaza couverte de richesses, conformément au plan du président américain. Farfelue, cette vidéo a été générée par de l'intelligence artificielle. On y voit par exemple des statues géantes et en or, des pluies de dollars et même des danseuses du ventre à barbe.
Sans oublier Donald Trump et Elon Musk sur un transat. Le contenu, partagé tel quel par le président américain, avait provoqué une onde de choc, et son créateur prend aujourd'hui la parole.
Une idée "mégalomane"
Solo Avital, le créateur de la vidéo, a expliqué avoir été "vraiment surpris" par la viralité de sa vidéo, qui est "une satire", a-t-il confirmé auprès du Guardian: "Nous sommes des conteurs, nous ne sommes pas des provocateurs, nous faisons parfois des choses satiriques comme cette vidéo était censée l'être."
Il regrette une vidéo publiée "sans contexte" et "sans notre consentement et à notre insu", avant d'ajouter qu'il s'agissait de la "dualité" de la satire: "Elle dépend du contexte que vous lui apportez pour en faire un slogan ou une blague."
Citoyen américain né en Israël, Solo Avital co-dirige EyeMix, une société qui produit les effets spéciaux de documentaires et de publicités. Il explique expérimenter Arcana, une plateforme d'IA générative, et a décidé de l'utiliser pour créer "une satire sur cette idée mégalomane de mettre des statues [à Gaza]." Après avoir partagé la vidéo avec quelques amis, celle-ci a ensuite été postée par son partenaire d'affaires sur Instagram, sans son accord. Trop tard: la viralité était déjà en cours et Donald Trump l'a ensuite reprise à son compte, y voyant une confirmation de ses projets annoncés quelques jours plus tôt.
Il espère désormais que cette vidéo va provoquer une volonté de débat au sujet de l'IA et de la manière dont elle peut être utilisée à tort: "Cette vidéo n'aurait pas vu le jour sans l'intervention humaine," veut-il croire.