"Une provocation artistique": le groupe The Velvet Sundown, avec 1 million d'abonnés sur Spotify, reconnaît avoir été généré par IA

Après avoir laissé planer le doute, le groupe The Velvet Sundown a reconnu avoir été généré par IA. Il avait déjà été étiqueté comme "généré à 100% par l'IA" par Deezer.

Le mystère est enfin levé. Depuis quelques jours, les internautes du monde entier s'interrogent: le groupe de rock indie The Velvet Sundown est-il une IA?. Et après de nombreuses péripéties, le couperet est tombé. La bande a reconnu être effectivement généré par IA.

Dans sa nouvelle biographie sur Spotify, le groupe admet être "un projet de musique synthétique guidé par une direction artistique humaine, composé (...) et illustré avec le soutien de l'intelligence artificielle".

"Ce n'est pas une farce, c'est un miroir. Une provocation artistique destinée à questionner les limites de la création, de l'identité et le futur de la musique lui-même à l'ère de l'IA", précise le message.

Une supercherie détectée par Deezer

Tout a commencé en juin dernier lorsque The Velvet Sundown est mystérieusement apparu sur Spotify. En moins d'un mois, les rockeurs ont produit deux albums complets et rassemblé plus de 1,1 millions d'abonnés sur leur page Spotify. Certains de leurs morceaux cumulent près de 800.000 écoutes.

Un succès fulgurant qui a suscité quelques doutes de la part d'internautes. Certains en sont persuadés: le groupe, les photos promotionnelles et même les musiques ont été générés par IA. Leur absence totale des réseaux sociaux avant juin 2025 et les sonorités des morceaux, jugées trop génériques, ont aussi mis certains internautes sur la piste.

Si le groupe avait démenti via son compte X, un soi-disant porte-parole de la bande avait finalement reconnu les faits. Finalement, le fameux porte-parole a reconnu ne pas appartenir à la bande.

L'outil d'IA de Deezer, rival de Spotify, avait affiché une mise en garde indiquant "Contenu généré par IA". "Certains morceaux de cet album peuvent avoir été créés à l'aide de l'intelligence artificielle", précisait-il.

Sollicité par l'AFP, Spotify s'est refusé à tout commentaire sur le groupe lui-même mais a récusé toute volonté de laisser prospérer des morceaux générés par l'IA pour ne pas avoir à reverser de droits d'auteurs. "Nous ne privilégions ou ne bénéficions pas financièrement de la musique créée par des outils d'IA", a déclaré une porte-parole dans un courriel à l'AFP. "Tous les morceaux sont créés, détenus et mis en ligne par des tierces parties autorisées."

Salomé Ferraris avec AFP