Reconnaissance des formes, siège auto: comment fonctionnent les "radars intelligents" mis en place sur le périphérique parisien?

Le 01/05 à 08h31

Dès le 1er mai, une voie de covoiturage va être mise place sur le périphérique parisien avec à la clef, des contraventions pour les automobilistes ne respectant pas les règles.

Après la mise en place de la limitation de vitesse à 50km/h, le périphérique parisien adopte la voie de covoiturage. Déjà testée lors des Jeux olympiques de Paris 2024, mais également sur l'A1, l'A13, la M6 et la M7 (à Lyon), celle-ci doit permettre la circulation exclusive des véhicules transportant au moins deux passagers, mais également des taxis, vtc, deux roues en interfiles, et des urgences.

Les personnes en situation de handicap pourront aussi utiliser cette voie, mais le radar ne pourra pas lire le macaron installé sur le pare-brise. Il faudra en premier lieu s'inscrire dans le fichier dédié de la mairie de Paris.

Pour ceux ne respectant pas les règles, ce sera une amende de 135 euros qui sera dressée. Des amendes mises en place dès le 2 mai 2025.

Cette voie sera activée du lundi au vendredi (hors jour férié), de 7h à 10h30, puis de 16h à 20h, précise la sécurité routière sur son site internet.

Pas de verbalisation automatique

Pour arriver à contrôler les automobilistes ne respectant pas cette nouvelle règle, les autorités vont s'appuyer sur des "radars intelligents" qui ont la capacité de reconnaître les formes: "La reconnaissance de formes, pas de visages, permet de distinguer les silhouettes pour savoir s'il y a une ou plusieurs personnes dans le véhicule," précise l'adjoint à la maire de Paris, David Belliard, auprès de BFM Business.

Ces radars intègrent par ailleurs de l'intelligence artificielle pour mieux repérer les conducteurs seuls dans leur voiture, et qui circuleraient sur la voie dédiée au covoiturage. Attention toutefois, il ne s'agit pas des radars IA dont la mise en place reste encore à définir par le gouvernement.

David Belliard assure également que les radars sont en mesure de savoir si un siège auto est vide ou s'il y a un enfant présent à bord. De plus, un policier vérifiera les captations et décidera alors de mettre une amende. Il n'y aura pas de verbalisation automatique.

Un dispositif "a priori" infaillible?

Mais contrairement aux radars en test sur l'A1 et l'A13, les 10 qui sont répartis sur le périphérique ne sont pas équipés de caméra thermique : "Cela poserait problème avec la chaleur du moteur."

"A priori, le dispositif a été testé pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, et ça a fonctionné," estime David Belliard lorsqu'on lui demande si la technologie est "100% infaillible".

Pour les automobilistes donc, c'est un retour à l'été 2024. Pour l'exécutif parisien, qui a élaboré ce plan de circulation avec la préfecture de police, il s'agit aussi de fluidifier le périphérique, souvent très encombré aux heures de pointe, pour les personnes utilisant des mobilités alternatives mais en voiture - le covoiturage donc, mais également d'améliorer la vitesse des véhicules de secours, qui peuvent être pris dans les bouchons.

Sylvain Trinel avec Marine Cardot