Neuralink: tétraplégique, il parvient à jouer à Counter-Strike grâce à son implant cérébral

En juillet dernier, Neuralink a implanté son dispositif dans un second cerveau. Une opération qui s’est bien déroulée, comme l’avait affirmé Elon Musk début août. Paralysé à la suite d’une lésion de la moelle épinière, ce patient a même pu jouer aux jeux vidéo grâce à cet implant, comme le premier patient, Noland Arbaugh, a indiqué Neuralink dans un article de blog.
Jouer aux jeux vidéo plus facilement
Plus précisément, ce patient, nommé Alex, a réussi à jouer au célèbre jeu de tir Counter-Strike 2. Il aimait déjà ce genre de jeu avant l’opération, utilisant alors un dispositif d’assistance appelé Quadstick pour jouer. Il s’agit d’une manette de jeu actionnée par la bouche avec des capteurs de pression de la bouche et un capteur de position de la lèvre pour cliquer. Un dispositif utile mais qui ne comprend qu’un seul joystick, limitant Alex à se déplacer ou à viser dans le jeu.
Alors qu’il devait "lâcher le joystick, siroter ou souffler dans une paille séparée" pour passer du déplacement à la visée, il peut désormais utiliser la puce et son Quadstick pour se déplacer et viser simultanément.
Aider les personnes à renouer avec leurs passions
Grâce à l’implant de Neuralink, Alex est également parvenu à créer des objets en 3D à l’aide de logiciels de conception assistée par ordinateur. Travaillant comme technicien automobile avant sa lésion de la moelle épinière, il aime construire des choses, mais avait du mal à utiliser ce type de logiciels avant d’être implanté. Le deuxième jour d’utilisation du dispositif, il a notamment réussi à concevoir un support personnalisé pour son chargeur Neuralink, qui a été imprimé en 3D et intégré à son installation.

"Nous espérons qu’avec le temps, le Link (nom de la puce, ndlr) aidera de nombreuses personnes à créer dans leurs domaines d’intérêt et d’expertise, et nous sommes impatients de travailler avec d’autres personnes pour les aider à renouer avec leurs passions", a déclaré Neuralink.
Dans le cadre de son étude, la startup espère en effet implanter plusieurs autres patients d’ici la fin de l’année, afin "de démontrer que le Link est sûr et utile dans la vie quotidienne".
Neuralink se réjouit d’ailleurs d’avoir évité les problèmes techniques rencontrés avec Noland Arbaugh. A cause des fils de l’implant qui s’étaient rétractés dans le cerveau du premier patient, celui-ci avait commencé à perdre le contrôle.
Pour réduire ce risque avec le second patient, la startup indique avoir mis en place "un certain nombre de mesures" grâce auxquelles elle n’a observé aucune rétraction des fils chez le second patient. Elle a notamment réduit l’écart entre l’implant et la surface du cerveau lors de l’opération.
Après ces exploits, Neuralink espère aller plus loin. Elle veut, entre autres, permettre à son implant d’interagir avec le monde physique, ce qui aidera les patients à se nourrir et à se déplacer de manière plus autonome en contrôlant un bras robotisé ou leur fauteuil roulant, assure-t-elle.