La fin de la paperasse pour les médecins? Doctolib teste des outils d'intelligence artificielle

Le mille-feuille administratif dans le milieu de la santé pourrait connaître un coup d'arrêt avec l'intelligence artificielle. C'est en tout cas ce qu'espère Doctolib.

Après le paiement directement depuis le web et l'application afin d'alléger les rendez-vous des médecins, Doctolib fait part de son intention de proposer de nouveaux outils propulsés par l'intelligence artificielle.

Une IA pour compiler un rendez-vous

La plateforme, qui permet la prise de rendez-vous dans le secteur médical, a lancé depuis quelques semaines un test auprès de 360 professionnels de santé, mettant en scène un assistant numérique de consultation. Grâce à de l'IA, il produit un rapport complet d'une consultation en écoutant et en analysant les conversations.

A l'issue de la consultation, l'IA produit un rapport complet qui semble porter ses fruits, selon Marie Msika-Razon, l'une des médecins généralistes qui testent l'outil, questionnée par Le Figaro.

Pour Doctolib, l'intérêt de son assistant numérique est de logiquement donner plus de temps pour le patient, le médecin n'ayant rien à noter. Avant de valider les informations prises par l'IA, une vérification est faite, avant que le rapport ne soit ensuite consigné dans le dossier du patient.

Sur la question des données personnelles, le médecin doit informer le patient de l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle: "Ils disent toujours oui, je précise que c'est uniquement pour leur dossier," précise la docteure Marie Msika-Razon.

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Le secteur de la santé pourrait faire partie de ceux bénéficiant le plus de l'intelligence artificielle, explique Stanislas Niox-Chateau, co-fondateur de Doctolib: "L'IA va permettre de décupler la performance des services que nous proposons déjà, et de concevoir des nouveaux produits que nous ne pouvions même pas imaginer il y a dix ans."

Doctolib, qui s'apprête enfin à être rentable en 2025, a pour ambition de devenir "une référence de l'IA en Europe". La plateforme s'est déjà implantée dans plusieurs pays du vieux continent, dont l'Allemagne, où il compte 20 millions d'utilisateurs.

Google aussi cherche à s'imposer dans le secteur médical, mais sur le marché américain. Le géant de la recherche, à l'origine de Gemini, a ainsi lancé des tests pour permettre de mieux diagnostiquer les patients en compilant leurs propos et les rediriger vers les bons professionnels de santé.

Sylvain Trinel