Fausses images porno de Taylor Swift: des élus américains veulent criminaliser les deepfakes

Les deepfakes sont dans le collimateur des élus américains. Comme le rapporte la BBC, plusieurs d'entre eux appellent à légiférer sur ces fausses images ou vidéos générées par intelligence artificielle (IA) après l'émoi suscité par la diffusion sur Twitter de plusieurs séquences de nature pornographique qui mettent en scène la chanteuse Taylor Swift. C'est le cas du représentant démocrate au Congrès, Joe Morelle, qui a qualifié d'"épouvantable" leur propagation sur les réseaux sociaux.
Ces fausses vidéos "peuvent causer un préjudice émotionnel, financier et réputationnel irrévocable et malheureusement, les femmes sont touchées de manière disproportionnée", a déploré l'élu à l'initiative l'an dernier d'une proposition de loi (non adoptée) qui aurait rendu illégal le partage de deepfakes pornographiques sans consentement.
"Ce qui est arrivé à Taylor Swift n'est pas nouveau", a déclaré pour sa part la représentante démocrate Yvette D. Clarke sur Twitter. "Depuis des années", les femmes sont victimes de cette technologie", ajoute-t-elle en regrettant que "grâce aux progrès de l'IA, créer des deepfakes soit devenu plus facile et moins cher".
Photos massivement partagées sur Twitter
Un sentiment partagé par Tom Kean Jr, membre républicain du Congrès qui appelle "à une surveillance adéquate et nécessaire" de l'IA ainsi qu'une prise de conscience collective d'une nécessaire réglementation.
"Nous vivons dans un monde technologique très avancé et en constante évolution. Que la victime soit Taylor Swift ou n'importe quel jeune de notre pays, nous devons mettre en place des règles pour lutter contre cette tendance alarmante", a-t-il encouragé dans un message publié sur Twitter.
Les deepfakes de Taylor Swift diffusés sur Twitter et Telegram sont rapidement devenus viraux. Selon The Verge, l'une des fausses images a atteint 45 millions de vues. De son côté, Twitter a déclaré qu'il "supprimait activement" les images et prenait "les mesures appropriées" contre les comptes impliqués dans leur diffusion.