En Corée du Sud, des milliers de femmes manifestent contre les deepfakes à caractère sexuel

Elles sont vêtues d’un masque blanc et brandissent des pancartes pour protester contre les deepfakes pornographiques. En Corée du Sud, des milliers de femmes se réunissent régulièrement pour manifester dans le but de lutter contre ces délits sexuels depuis un mois.
Ces manifestations ont commencé fin août, après la découverte de groupes s’échangeant des deepfakes pornographiques sur Telegram par les autorités sud-coréennes. Ces images et vidéos truquées mettent en scène des étudiants, des enseignants et des membres des forces de l’ordre, mais surtout des femmes.
Bientôt des peines plus sévères?
Le 21 septembre, plus de 6.000 personnes se sont réunies à Séoul pour réclamer une action judiciaire plus ferme contre ces actes, comme l’indique le Korea Times. Cette manifestation était organisée par la "Joint Action to Condemn Misogynistic Violence", un groupe de défense des droits des femmes.
Les manifestantes ont appelé le gouvernement à prendre des mesures contre les deepfakes pornographiques. Un projet de loi criminalisant la possession ou le visionnage de ces contenus truqués, avec des peines de prison et des amendes à la clé, a d’ailleurs été adopté ce jeudi 26 septembre, rapporte CNN.
Dans le détail, toute personne achetant, conservant ou regardant ces deepfakes risquerait jusqu’à trois ans de prison ou une amende de 30 millions de wons (environ 20.500 euros). Si le projet de loi est approuvé par le président Yoon Suk Yeol, la production de ces contenus sera, elle, passible d’une peine de prison maximale de sept ans, contre cinq ans actuellement.