ChatGPT fait preuve de plus d'empathie que les médecins, selon une étude

Des chercheurs de l’université de San Diego ont fait répondre des docteurs humains et ChatGPT a environ 200 questions médicales afin de juger leur empathie envers les patients.

Les robots sont-ils capables de gérer plus efficacement les émotions de leurs interlocuteurs humains? C’est ce que laisse entendre une étude menée par des chercheurs de l’université de San Diego en Californie (Etats-Unis). Leurs travaux ont été publiés dans le journal spécialisé JAMA Network, indique Axios.

Afin de vérifier qui de l’humain ou de ChatGPT était le meilleur médecin, plus de 200 questions médicales ont été soumises à des docteurs et au robot conversationnel d’OpenAI, piloté par intelligence artificielle. Les réponses ont ensuite été analysées par des équipes cliniques aussi bien sur leur qualité que sur l’empathie démontrée.

"Désolé pour votre mal de tête"

L’intelligence artificielle a été plébiscitée lors des évaluations. Dans près de quatre cas sur cinq, les réponses de ChatGPT ont été préférées à celle d’un médecin humain. Mais pour le directeur de la recherche John Ayers, cette préférence s’explique par la nature même du logiciel.

"La raison pour laquelle l’IA était meilleure est assez évidente. Elle n’est pas limitée par le temps", assure-t-il.

Ainsi, dès lors qu’un patient mentionne un mal de tête, ChatGPT répond immédiatement: "désolé pour votre mal de tête". L’épidémiologiste John Ayers estime qu’un médecin n’a pas le temps nécessaire pour adresser cette phrase à son patient. Et ce, même s’il ressent de l’empathie pour son patient.

Un examen raté de peu

En février, ChatGPT avait échoué de très peu à un examen difficile de médecine aux Etats-Unis. Si le remplacement des professionnels de santé par une intelligence artificielle n’est donc pas à l’ordre du jour, il reste un assistant très efficace. La technologie s’est déjà montrée satisfaisante pour prédire des cas de mort subite.

L’intelligence artificielle a également pu déceler l’origine du cancer d’un homme à 90%. Jusqu’à présent, son équipe médicale n’était pas en mesure d’affirmer avec certitude cette origine malgré plus de deux ans de suivi.

Pierre Monnier