Avec l'arrivée des IA agentiques, les gestionnaires de mots de passe face à un nouveau défi sécuritaire

On parle énormément des "agents IA" ou "d'intelligence artificielle agentique". Un concept qui repose donc sur l'IA, et qui permet de faire travailler la machine à sa place pour de nombreuses tâches. En entreprise comme chez les particuliers, ce pourrait être une véritable révolution des usages.
Mais si faire travailler une machine est un gain de temps, c'est aussi concéder un accès privilégié à des données particulièrement sensibles. Imaginons qu'un agent doive réserver un billet de train pour vous, par exemple. Il devra accéder au site, y saisir votre identifiant et votre mot de passe à votre place. Ensuite, il choisira vos places et paiera la transaction, en entrant vos données de carte bancaire... Que ce soit via des navigateurs ou au sein d'application, laisser un agent faire, c'est donc s'exposer à un risque de fuite, notamment car ces éléments stratégiques et éminemment privés peuvent se servir ensuite à entraîner l'IA.
Pour les créateurs du gestionnaire de mot de passe 1Password, une solution a peut-être été trouvée.
Sécuriser les données sensibles avec un agent IA, c'est possible
Il s'agit de Secure Agentic Autofill, un outil qui permet aux agents IA d'utiliser des informations d'identification, mais sans jamais être en mesure de les voir ou de les gérer.
Comme le raconte Techradar, c'est l'extension 1Password qui stocke ces informations que l'agent IA peut ensuite interroger. L'extension remplira alors les champs nécessaires.
Pour réussir ce tour de force, Secure Agentic Autofill utilise un nouveau protocole utilisant une connexion chiffrée. Avec Browserbase, les développeurs de cette populaire application ont aussi créé une nouvelle interface pour prendre en charge l'automatisation de ces tâches. Lorsqu'un mot de passe est demandé par une IA, un humain doit l'approuver, avant de laisser se poursuivre le travail en tâche de fond.
C'est mine de rien une petite révolution alors que les navigateurs IA se multiplient et sont de plus en plus accessibles par le grand public. Perplexity a ainsi lancé Comet, où l'IA prend une place très importante, et d'autres projets sont en route. Chez les créateurs de Arc, The Browser Company, Dia est actuellement en test sur Mac. Enfin, Neon, imaginé par Opera, accueille aussi ses premiers utilisateurs.

Plus grand public, Edge, signé Microsoft, dispose de fonctions avancées avec Copilot+.