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100 millions de dollars de salaire, vraiment? Les stars de l'IA débauchées par Zuckerberg chez OpenAI sont-elle payées trois fois plus que Mbappé?

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Selon Sam Altman, Meta aurait offert une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à certains chercheurs en IA en plus de salaires mirobolants. Des sommes que démentent avoir reçues certains des concernés. De plus tous les talents sont loin de gagner ces montants colossaux.

Des salaires qui ont de quoi faire tourner la tête. Ce lundi 30 juin, Mark Zuckerberg a annoncé la création d'une nouvelle division stratégique au sein de Meta. Dans un mémo interne adressé aux employés, le dirigeant a dévoilé la naissance de "Meta Superintelligence Labs", une entité qui chapeautera l'ensemble des travaux d’intelligence artificielle de l’entreprise.

L'équipe sera notamment chargée de développer la superintelligence ou IA générale. Une mission de taille, donc. Alors, pour la mener à bien et se replacer dans la course à l'IA, le patron de la tech peut désormais compter sur 11 nouvelles recrues, toutes considérées comme des stars de l'IA.

Un plus gros salaire que Mbappé?

Ainsi, l'équipe de Mark Zuckerberg peut désormais compter sur Alexandr Wang, directeur général de Scale AI (49% du capital de l'entreprise a été acquis par Meta, NDLR), plusieurs concepteurs des dernières versions de ChatGPT, ou encore plusieurs anciens de Google, qui ont par exemple travaillé sur les capacités de raisonnement de Gemini.

Et, pour convaincre ces grosses têtes de rejoindre les rangs, Mark Zuckerberg n'a pas hésité à mettre la main au portefeuille. Dans une note interne, l’entreprise indique ainsi qu'elle "travaille jour et nuit pour parler à ceux qui ont reçu des offres" et qu’ils sont en train de "réévaluer les rémunération et d’explorer des moyens créatifs pour récompenser les meilleurs talents".

Et selon Sam Altman, directeur général d'OpenAI, Meta a offert une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à "beaucoup" d'employés d'OpenAI, accompagné d'un salaire particulièrement important. C'est plus que les salaires annuels de certaines stars du football.

Ainsi, à titre de comparaison, Kylian Mbappé gagne 32 millions d’euros par an. Un chercheur en IA chez Meta gagnerait donc trois fois plus que l'attaquant du Real Madrid. De son côté, Lionel Messi gagne 12 millions d'euros par an. En revanche, pas de quoi dépasser le salaire mirobolant de Cristiano Ronaldo en Arabie Saoudite. Le joueur a gagné 250 millions d'euros en 2024.

"Une fausse information"

Si les sommes ont de quoi faire rêver, elles restent touefois des exceptions. Selon The Verge, qui a une connaissance d'une réunion interne à Meta, tous les chercheurs débauchés n'auraient pas reçu cette prime. Andrew Bosworth, directeur technique de Meta, a laissé entendre que seules quelques personnes occupant des postes de direction très élevés pouvaient se voir offrir une telle somme.

Sam Altman "suggérait que nous procédions ainsi pour chaque personne", a observé Andrew Bosworth lors de la réunion. "Le marché est en pleine effervescence. Mais pas à ce point-là", assure-t-il.

De plus, "les termes mêmes de l'offre ne correspondent pas à une prime à la signature", selon le cadre. Les 100 millions de dollars de prime peuvent ainsi être répartie sur quatre ans, en fonction de l'ancienneté. Selon les informations du média américain, la majorité des dirigeants de Meta ont ainsi perçu une rémunération totale comprise entre 20 et près de 24 millions de dollars par an.

De son côté, le chercheur Lucas Beyer a confirmé qu'il quittait OpenAI pour rejoindre Meta avec deux autres de ses collègues. Il n'aurait toutefois pas reçu la prime évoquée par Sam Altman. "1) Oui, nous rejoindrons Meta. 2) Non, nous n'avons pas atteint les 100 millions de dollars de prime, c'est une fausse information", a-t-il précisé sur X, ex-Twitter.

Si Meta ne distribue pas 100 millions de dollars à tous ses chercheurs, l'entreprise de la tech reste très généreuse. Un investisseur a par exemple confié à Techcrunch avoir vu un chercheur en IA recevoir et refuser une offre d'emploi de 18 millions de dollars de la part du groupe.

Salomé Ferraris