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Propos antisémites: le compte Instagram de l'influenceuse Poupette Kenza de nouveau désactivé

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Le compte de l'influenceuse Poupette Kenza a de nouveau été désactivé sur Instagram. Le 15 mai dernier, l'influenceuse a publié une vidéo dans laquelle elle tenait des propos antisémites.

Un énième rebondissement dans l'affaire Poupette Kenza. Le compte Instagram de l'influenceuse est à nouveau inaccessible sur le réseau social ce 17 mai à la mi-journée.

En effet, face à la vague de critiques après la publication d'une vidéo ou elle a tenu des propos jugés antisémites, le profil Instagram de l'influenceuse avait été désactivé puis remis en ligne dans la journée du 16 mai.

Selon les informations de Tech&Co, la désactivation initiale du compte n'est pas à l'initiative du réseau social. Pour le moment, aucune information sur cette deuxième désactivation n'a été communiquée par Instagram ou Poupette Kenza.

"Je suis une propalestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive (...) Je n'ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif", affirmait ainsi dans un message vidéo le 15 mai dernier l'influenceuse comptant plus d'un million d'abonnés sur Instagram.

L'influenceuse avait par la suite partagé une vidéo sur Tiktok pour clarifier ses propos, ainsi qu'un message d'excuses sur son compte Instagram. "J'ai commis un abus de langage qui a malheureusement créé la polémique, et je voudrais rétablir certaines choses. J'ai bien conscience qu'être juif est avant tout une religion, une croyance, qui appartient à chacun", ajoute-t-elle.

La justice saisie

"Ce que je voulais dire, c'était simplement que je ne souhaitais pas avoir de collaboration commerciale avec une société qui soutiendrait le massacre en cours sur le territoire palestinien", rectifie-t-elle, tout en rappelant que ses propos, "aussi graves soient-ils", ne justifient pas un tel harcèlement sur ses réseaux. Elle affirme faire l'objet "d'une vague de haine sans précédent, accompagnée de menaces de mort et de viol".

En effet, les propos de la jeune maman ont largement fait réagir sur les réseaux sociaux. La ministre chargée de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé a estimé sur la plateforme X que "boycotter des femmes et des hommes en raison de leur identité ou religion, c'est évidemment illégal".

La Dilcrah, instance gouvernementale de lutte contre les discriminations, a annoncé ce jeudi 16 mai saisir le procureur de la République des "propos antisémites" tenus sur les réseaux sociaux par l'influenceuse.

Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif est suivie par 1,2 million d'abonnés sur Instagram. L'an dernier, l'influenceuse avait été épinglée par la Répression des fraudes pour "pratiques commerciales trompeuses". En cause: certains placements de produits qui n'étaient pas clairement identifiés comme tel, et des vidéos promotionnelles d'un blanchisseur de dents, pourtant interdit en France. Elle avait été condamnée à payer une amende de 50.000 euros.

Salomé Ferraris