Google Maps va ranger ses fameuses voitures-caméras au garage au profit d'une solution très pratique

Va-t-on pouvoir jouer les conducteurs de voitures Google? C'est ce que laisse imaginer un long entretien publié par CNBC qui vient appuyer les 20 ans de Google Maps, dont les célébrations sont attendues pour février 2025.
Les travaux ont commencé en 2022, lorsque Google a commencé à développer des caméras pouvant s'installer sur n'importe quel véhicule. Cela a permis au service de cartographie, qui est utilisé par plus de 2 milliards d'utilisateurs, de pouvoir se déployer dans des zones reculées, ou difficilement atteignables sans une contrainte logistique importante. Hawaï a ainsi fait partie des premiers tests: "Nous pouvons simplement mettre le [nouveau] système de caméras dans un colis et l'expédier là-bas", confie Maria Biggs, responsable technique de Google Street View.
De nouvelles caméras et moins de contraintes
Jusqu'alors, il fallait une voiture très spécifique où les caméras étaient directement intégrées à la carlingue, afin de prendre des clichés durant un trajet, permettant de voir en détail une rue ou un bâtiment. Au fil des années, Streetview a vu ses possibilités s'étendre, notamment avec des personnes à pied pour les rues pietonnes ou les magasins et aéroports.
Pour Google, cette nouveauté est importante, car cela devrait permettre de mettre à jour des données qui sont parfois vieilles de dix ans.
Face à son principal concurrent, Apple Plans, et des solutions plus ouvertes comme OpenStreetMaps, Google cherche à conserver sa confortable avance. L'entreprise couvrira trois nouveaux pays en 2025, dont le Liechtenstein, la Namibie et la Bosnie-Herzégovine.
La question des données personnelles
Au total, Google couvre plus de 250 pays, sans pour autant systématiquement s'appuyer sur Streetview: les images satellites ou aériennes provenant de plus de 1000 partenaires permettent de disposer d'une cartographie quasi totale du globe.
Pour le reste, Google prépare également l'arrivée de l'intelligence artificielle générative. Si CNBC ne détaille pas cette partie, on peut imaginer que certaines zones seront complétées par l'IA. D'autant que le chatbot intégré depuis octobre à Maps (aux Etats-Unis et sur Android) offre déjà de nombreux résumés, notamment d'avis sur des lieux, ou sur les perturbations en cours sur l'itinéraire.
Reste néanmoins une incertitude: la capacité qu'a Google à faire évoluer ses services en dépit de ses obligations toujours plus contraignantes sur la question des données personnelles. Comme le souligne CNBC, Google doit en effet jouer avec les règles de chaque pays, et doit aussi sacrifier de précieuses données permettant des améliorations, notamment en permettant de conserver l'historique de navigation en local plutôt que sur le nuage, ou encore en rayant de la carte certains bâtiments sensibles ou des maisons à la demande de leurs propriétaires.