Venu concurrencer "Les Sims", "Inzoi" s’offre un démarrage en fanfare

Inzoi - Krafton
Le petit monde de la simulation de vie vidéoludique a un nouveau challenger. Et il démarre fort. Inzoi est disponible depuis ce 28 mars sur PC, dans une version Early Access (accès anticipé). Pour 40 euros, vous ne pourrez pas profiter d’une version complètement bouclée, mais le jeu est déjà pleinement opérationnel et visuellement peaufiné.
Preuve de l’attente suscitée, Inzoi figurait en tête des listes de souhaits sur Steam (wishlists) avant sa sortie. Et cela a été confirmé avec une place tout en haut du classement des jeux rapportant le plus dès sa sortie, permettant même à l'éditeur Krafton de voir son titre grimper de plus de 5% à la Bourse de Séoul (Corée du Sud).
Il faut dire que le jeu édité par le créateur de PUBG suscite la curiosité depuis de longs mois. Il a su se dévoiler par à-coups pour faire briller ses graphismes ultra-réalistes, montrer son outil de création d’avatars plus vrais que nature permettant même d’intégrer sa propre voix et ses mimiques du visage.
Un lancement à toute vitesse
La version d’Inzoi désormais disponible veut aller marcher sur les plates-bandes des Sims, franchise reine du jeu de simulation de vie depuis 25 ans, avec ses plus de 200 millions de jeux vendus. Il en reprend clairement la recette avec son propre personnage à créer, héberger et faire vivre au quotidien, entre vie sociale et vie professionnelle. Jusqu’à une interface et une façon de jouer en miroir qui ne dépaysera pas les adeptes du maître du jeu.
Mais Inzoi lui apporte une touche de modernité qui fait du bien. "Un réalisme saisissant, tant au niveau de la simulation que des environnements et des graphismes du jeu", promettait Inzoi Studio, son créateur. Et il faut reconnaître que la promesse est largement tenue quand on évolue dans ce monde vivant et personnalisable, rappelant les villes de la côte Ouest des Etats-Unis, ses activités diverses et ses personnages qui se rencontrent pour interagir.
Le jeu est intuitif, riche visuellement. Il y a peut-être parfois un décalage étrange entre des personnages très réalistes et des comportements un peu trop excentriques qui rappellent ceux des Sims... des êtres virtuels plus près du cartoon que de votre voisin. Le jeu est dynamique, très inspiré du quotidien de la jeunesse coréenne avec quelques situations qui pourront échapper aux joueurs occidentaux. Si le monde est beau, il fait parfois un peu vide en activités possibles et en profondeur de gameplay.
Inzoi est une claque visuelle, avec l’ajout d’IA aussi pour gérer les personnages en fonction de leur personnalité et vécu, un outil de création de Zoi et de maisons d’une densité incroyable (plus de 250 options de personnalisation, 400 éléments mentaux, des milliers d’objets et de modules de construction…).

Les mois qui viennent devraient lui permettre de muscler un peu son fond de jeu, d’ajouter du contenu complémentaire, mais aussi d’effacer les quelques bugs qui ont parfois amusé, parfois agacé les premiers testeurs. Les Sims ont mis 25 ans à peaufiner la recette. Inzoi ne peut pas non plus tout chambouler en un claquement de doigts. Il a déjà réussi le pari de voir le jour et d’attirer l’attention.