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Procès de trois anciens employés d'Ubisoft: l'éditeur français dément la citation à comparaître de son PDG

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Après des révélations de presse, trois ex-employés d'Ubisoft doivent répondre d'accusations de harcèlement sexuel et moral au sein de l'éditeur.

D'abord attendu en mars 2025, le procès des ex-employés d'Ubisoft poursuivis pour harcèlement sexuel et moral doit désormais se tenir du 2 au 6 juin au tribunal de Bobigny. Un délai réclamé par les avocats des parties civiles et de la défense car ils n'avaient eu accès au dossier que très tardivement.

Dans ce procès, trois ex-employés de l'éditeur français sont soupçonnés d'une quarantaine d'agressions sexuelles sur une dizaine d'années, en plus de comportements toxiques. Un harcèlement décrit comme "systémique" par les parties civiles.

Parmi les accusés, Serge Hascoët, ancien vice-président et numéro 2 d'Ubisoft, Thomas François, ancien vice-président éditorial et Guillaume Patrux, ancien réalisateur.

Ubisoft dément des annonces de citations à comparaître

Mais dans un communiqué, Ubisoft vient démentir plusieurs informations parues ces derniers jours, notamment sur les réseaux sociaux. Elles laissaient entendre qu'Yves Guillemot, patron et co-fondateur d'Ubisoft, ainsi qu'un membre des ressources humaines, auraient été cité à comparaître.

"Nous démentons catégoriquement ces allégations," annonce Ubisoft, "ni Ubisoft, ni Yves, ni aucun membre de notre équipe RH ne sont concernés par cette procédure."

L'éditeur français affirme avoir "pleinement coopéré avec les autorités" et n'a "pas d'autres commentaires" à faire "par respect pour le processus judiciaire".

Ubisoft tient néanmoins à rappeler que des mesures ont été prises depuis les révélations de Libération et de Numérama, en juillet 2020. L'entreprise évoque notamment la création d'une équipe spécialisée dans les relations avec les employés, ainsi qu'une refonte des canaux de signalement. En outre, elle a également développé des formations sur la diversité et l'inclusion.

Le procès est attendu depuis près de cinq ans, et doit s'ouvrir alors qu'Ubisoft est dans une période financière particulièrement compliquée. Notons toutefois que les salariés soupçonnés de ces faits ont tous quitté ou été licenciés du groupe.

Sylvain Trinel avec Melinda Davan-Soulas