En 2024, Square Enix prévoit d'avoir recours à l'IA de manière "agressive"

Si l'industrie du jeu vidéo s'était lancée rapidement dans la mode des NFT, elle fait en revanche preuve d'une certaine retenue concernant l'intelligence artificielle générative.

Pour ce début d'année, le président de Square Enix, Takashi Kiryu, a décidé de frapper fort en rappelant la nécessité d'impliquer durablement l'entreprise dans le futur. Dans une lettre adressée à ses employés, on y voit un peu plus clair dans la volonté de l'éditeur japonais, à l'origine de Final Fantasy XVI, d'utiliser les technologies de demain.

Le PDG annonce ainsi son souhait de se focaliser sur l'intelligence artificielle générative, et ce, de manière "agressive". L'idée serait ainsi de l'appliquer dans les domaines du développement - par exemple en créant du contenu, mais aussi du côté de l'édition.

"Réimaginer" les processus de création

Si Takashi Kiryu sait que l'utilisation de l'intelligence artificielle est "sujet à débat", il constate néanmoins que l'avènement de ChatGPT et d'autres programmes similaires pourraient permettre de "non seulement réimaginer ce que nous créons, mais aussi changer fondamentalement les processus avec lesquels nous créons, y compris la programmation," et ce, à court terme.

D'ici quelques années, Square Enix espère également faire évoluer ses technologies "maison" afin de proposer "de nouvelles formes de contenus" pour les joueurs. On comprend donc que l'objectif de l'éditeur n'est plus seulement de créer des jeux vidéo, mais de développer ses propres solutions afin de maximiser les profits tout en contentant les fans de ses nombreuses licences.

Depuis plusieurs mois maintenant, notamment après la revente de ses activités occidentales, Square Enix avait accentué sa volonté de s'installer durablement dans le domaine de la blockchain, mais aussi des NFT, et du métavers. Un véritable changement de direction pour l'éditeur, qui n'a cependant pas encore produit de résultats à la fois convaincants et perceptibles pour les fans.

Sylvain Trinel