C'est quoi Ascension, le nouvel événement e-sport de ZeratoR en public?

Le streamer ZeratoR organise une nouvelle compétition dont la première épreuve se tient ce jeudi 29 juin. Avec Ascension, l'objectif est de mettre à l'honneur un jeu différent chaque année.

Après dix années de ZrT TrackMania Cup, ZeratoR tourne (à moitié) la page. Ce jeudi 29 juin, le streamer montpelliérain lance un nouvel événement e-sport: Ascension. Avec ce format inédit, il veut proposer une compétition en trois étapes, qui donneront chacune lieu à un spectacle en public à Lyon, Lille et Montpellier.

"L'idée de base, c'est de faire un grand tournoi majeur par an sur un jeu qui habituellement ne récompense pas trop ses joueurs", résume Adrien Nougaret (de son vrai nom) auprès de Tech&Co.

Pour cette première édition, ZeratoR s'appuie sur des bases solides en construisant sa compétition autour de TrackMania. Développé par Nadeo, une branche de l'éditeur français Ubisoft, le jeu de course sert une nouvelle fois de support au spectacle proposé par le créateur de contenu.

Une cagnotte de 128.000 euros

En 2013, le streamer phare de Twitch a créé la ZrT TrackMania Cup, une compétition ouverte à tous. Au fil des années, le tournoi a pris de l'ampleur menant jusqu'à une dernière édition record en juin 2022. Pour cette ultime édition, les phases finales ont eu lieu en public à l'Accor Arena de Paris.

Mais avec Ascension, ZeratoR voit plus grand. Notamment sur la récompense promise aux joueurs. Alors que les vainqueurs d'une ZrT TrackMania Cup pouvaient prétendre à une somme d'environ 2000 euros, les meilleurs joueurs d'Ascension se partageront 128.000 euros.

Pour atteindre une telle somme, Adrien Nougaret a repris le principe du tournoi The International, la plus grande compétition Dota 2. Sur l'ensemble des achats intégrés au jeu, son éditeur Valve (également connu pour son jeu de tir Counter-Strike) prélève une partie pour constituer le cashprize de la compétition.

Pour le streamer, cette "mécanique intelligente" s'inscrit surtout dans la volonté de pérenniser son nouvel événement tout en restant dans "un modèle sain". Ainsi, chaque abonnement pris sur la chaîne Twitch de ZeratoR venait ajouter deux euros au "cashprize" de la compétition.

Des circuits très difficiles

Mais avec Ascension, il faudra plus que jamais réhausser son niveau de jeu pour espérer décrocher une partie des gains. Car Adrien Nougaret a souhaité se démarquer de la ZrT TrackMania Cup.

"Je ne me suis donné aucune limite sur la difficulté des cartes", reconnaît ZeratoR.

Lors de la création des treize circuits, qu'il a réalisés en direct sur Twitch en amont de la compétition, le streamer a opté pour aller beaucoup plus loin que par le passé. "Je ne l'aurais pas forcément fait à Bercy ou les années précédentes, parce qu'il n'y avait pas de cashprize important", explique Adrien Nougaret.

"A la TrackMania Cup, on venait pour vivre un spectacle. Avec Ascension, le spectacle sera également créé par la difficulté en jeu", détaille le créateur à Tech&Co.

32 finalistes à Montpellier en octobre

La première étape d'Ascension devait se tenir au Casino de Paris ce jeudi. Face aux intempéries du dimanche 18 juin et aux dégâts subies par les lieux, l'événement a été déplacé au Pôle Pixel de Villeurbanne, près de Lyon. La compétition débute donc devant seulement 200 personnes. Soit bien moins que les 1500 places vendues en une soirée pour le Casino de Paris.

Ce jeudi, 16 joueurs seront qualifiés pour la grande finale d'Ascension. Un deuxième lot de 16 finalistes sera désigné lors du deuxième événement, prévu le 16 septembre au Zénith de Lille, où environ 4000 personnes pourront assister au spectacle. Ces 32 joueurs se retrouveront ensuite le 28 octobre à l'Arena de Montpellier pour se départager une dernière fois.

Lors de ces trois rendez-vous, Zerator sera accompagné d'un autre streamer phare de Twitch, Etoiles. Rayenne Guendil (de son vrai nom) animera et commentera donc la compétition aux côtés d'Adrien Nougaret. Un choix logique pour celui qui cherchait quelqu'un "avec qui [il] s'entend bien" et "qu'[il] connaît depuis longtemps". Lors de la recherche, il fallait également une personnalité "connaissant le milieu" et "légitime sur le jeu".

"En réunissant ces quatre points, il n'y avait que lui", constate ZeratoR avant d'avouer: "S'il m'avait dit non, peut-être que j'aurais animé tout seul."

Pierre Monnier