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Fin d'Instagram et Facebook en Europe: Meta tempère sa mise en garde

Mark Zuckerberg annonce le changement de nom de Facebook pour Meta

Mark Zuckerberg annonce le changement de nom de Facebook pour Meta - Facebook

Après la publication de documents évoquant l'éventualité d'un retrait d'Europe, en raison de la législation sur les données personnelles, le groupe Meta calme le jeu.

Dans un document remis au gendarme américain des marchés financiers, Meta, la maison-mère de Facebook, indique son opposition envers de nouvelles règles plus strictes sur la protection des données personnelles dans l'Union européenne. S'en est suivi l'idée d'un potentiel retrait des services de Facebook sur ce même continent.

Auprès de BFMTV, un porte-parole de Meta, qui a dégringolé en bourse la semaine dernière, précise que la disparition des applications comme Facebook et Instagram en Europe n'est toutefois pas à l'ordre du jour.

"Nous n'avons absolument aucune volonté ni de projet de retrait d'Europe, mais la simple réalité est que Meta, comme beaucoup d'autres entreprises, organisations et services, dépendent du transfert de données entre l'UE et les Etats-Unis pour opérer au niveau mondial. Comme d'autres entreprises, nous avons suivi les règles européennes et nous nous reposons sur les clauses contractuelles types, ainsi que les garanties sur les données, pour fournir notre service. [...] Nous surveillons de près les effets potentiels (des changements légaux et de jurisprudence, ndlr) sur nos opérations européennes au fur et à mesure de ces évolutions" précise l'entreprise.

"On vit très bien sans Facebook"

Dans le document relayé ce 7 février, Meta indiquait sa probable incapacité à "offrir [nos] principaux produits et services en Europe, dont Facebook et Instagram", dans le cas où les règles encadrant le transfert de données entre l'Europe et les États-Unis ne seraient pas renouvellées.

Autrement dit, l'entreprise de Mark Zuckerberg privilégie l'idée d'un retrait de l'UE si la législation devaient le forcer à traiter l'ensemble des données des Européens en Europe.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'est également exprimé à ce sujet lors d'un point presse conjoint avec son homologue allemand, Robert Habeck. Il a rappelé sa ferme intention de résister face aux géants du numérique.

"Je pense qu'on vit très bien sans Facebook. Ces grands groupes ne sont pas habitués à ce qu'on leur résiste: au nom de la souverainté européenne, nous sommes déterminés à leur résister. [...] Nous avons marqué des points avec le RGPD, nous ne voulons pas que nos données personnelles soient laissées aux géants du numérique sans aucun contrôle, et nous maintiendrons que ces données ne leur appartiennent pas", a déclaré le ministre de l'Économie ce lundi 7 février.

Facebook est régulièrement pris à parti pour sa gestion des données personnelles, notamment en Europe. Dernièrement, c'est une mise à jour de la messagerie Whatsapp qui a été mise en lumière, n'étant pas assez transparente sur le traitement fait des données des utilisateurs.

Victoria Beurnez