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Kenya: 43 modérateurs de Facebook licenciés portent plainte contre Meta

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Ces licenciements s'inscrivaient dans la vague de suppressions d'emplois entreprise par le groupe américain depuis plusieurs mois.

Quarante-trois modérateurs de Facebook licenciés en janvier ont annoncé porter plainte au Kenya contre Meta, maison mère du réseau social, notamment pour "licenciement illégal", selon un communiqué publié lundi.

Meta, qui englobe également Instagram et WhatsApp, a entrepris de réduire ses effectifs de près de 25% en moins de six mois, symbole des difficultés traversées par le secteur de la tech.

"En janvier, 260 modérateurs de contenu travaillant au centre de modération de Facebook à Nairobi, au Kenya, ont été informés qu'ils seraient licenciés par Sama, la société d'externalisation qui gère le bureau depuis 2019. Du jour au lendemain, ces modérateurs effectuant un travail essentiel pour l'Afrique de l'Est et du Sud ont perdu leur emploi", indique le communiqué.

"43 modérateurs du centre de modération de Facebook à Nairobi portent plainte contre la société de médias sociaux et ses sous-traitants pour avoir licencié l'ensemble de la main-d'oeuvre - et pour avoir mis sur liste noire tous les travailleurs licenciés", poursuit le communiqué.

Problèmes de haine en ligne

Contactée, Meta n'a pour l'heure pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.

En décembre 2022, une ONG kényane et deux citoyens éthiopiens ont déposé plainte au Kenya contre Meta, accusant la plateforme de ne pas assez combattre la haine en ligne et réclamant la création d'un fonds de 1,6 milliard de dollars pour en indemniser les victimes.

Après avoir affiché une forte croissance depuis sa création, Facebook, devenu Meta fin 2021, souffre, depuis l'an dernier, du ralentissement de la publicité en ligne.

J.R. avec AFP