Facebook demande à ses cadres de travailler sur des tâches concrètes ou de partir

Alors que Facebook a licencié 13% de ses effectifs, l'entreprise demande aux cadres de mettre de côté les missions de management.

Mark Zuckerberg veut que 2023 soit "l'année de l'efficacité" pour Meta (maison-mère de Facebook). Il a donc mis son plan à exécution en demandant aux cadres de l'entreprise de se concentrer sur des tâches concrètes comme le codage informatique, ou le design, selon leurs compétences. A défaut, ils sont invités à quitter l'entreprise, rapporte le média américain Bloomberg.

Dans les semaines à venir, les cadres et des responsables de Facebook se partageront les missions de management, tandis que les premiers devront se concentrer sur le codage, la conception et la recherche. Selon des employés interrogés par Bloomberg, certains cadres pensent que ce changement est nécessaire: les équipes se font actuellement concurrence pour atteindre des objectifs similaires.

En ce qui concerne la suppression d'emplois de cadres qui ne voudraient pas changer leurs missions, celle-ci sera graduelle et sur la base du volontariat.

Rebondir après une année catastrophique

En 2022, Meta a connu de nombreuses sueurs froides: une baisse historique de ses revenus et 11.000 postes supprimés. Facebook a licencié 13% de ses effectifs en novembre dernier. Le patron de Facebook a alors entamé une restructuration de l'organisation de l'entreprise: supprimer des postes et les projets peu performants.

Mark Zuckerberg veut que ses employés soient plus productifs: "nous cherchons à (...) retirer certains échelons, certains postes intermédiaires de management pour accélérer les prises de décisions", a-t-il déclaré le 1er février lors d'une conférence avec les investisseurs de Meta.

Des changements qui commencent à payer puisque Facebook connaît une hausse de son action de plus de 56% depuis le début de l'année. Les investisseurs ont par ailleurs été rassurés sur le changement de discours du fondateur de l'entreprise, qui semble désormais ne plus tout miser sur son très critiqué projet de métavers.

Margaux Vulliet